Light machines

Sur une proposition et en partenariat avec le Frac, la Fondation Vasarely accueille à partir du 30 avril 2004, une exposition de Xavier Veilhan réalisée avec le soutien du Centre Européen de Création et de Développement Culturel - Le Patio à Aix-en-Provence. L'artiste y présente les Light Machines, une série d'oeuvres récentes, dont six d'entre elles sont réunies pour la première fois dans une même exposition. Pour le Frac, il s'agit dans le cadre de sa mission de diffusion, de proposer à un artiste de sa collection de développer un projet spécifique pour un lieu donné. La Fondation Vasarely, lieu patrimonial et espace d'art total, accueille cette exposition qui entre particulièrement en résonance avec les recherches de l'artiste fondateur et architecte de ce lieu. Chacune des pièces de la série Light Machine, se présente sous la forme d'un tableau de grande dimension composé d'ampoules disposées sur toute sa surface. Par un système de transfert de données numériques vers une diffusion analogique, les écrans lumineux des Light Machines diffusent de courtes séquences filmiques réalisées par l'artiste. De près, sur la surface composée d'une alternance de points lumineux et sombres, les motifs restent abstraits. Le récit n'est de fait préhensible qu'à une certaine distance de l'oeuvre. C'est donc une expérience physique et visuelle qui est proposée aux visiteurs. Les Light Machines sont une alternance entre des images abstraites et figuratives, dont la nature même est remise en cause par le rapport physique (distance par rapport à la machine, chaleur émise par celle-ci). Une image claire (mille ampoules allumées) équivaut à une vague de chaleur de 10000 watts : c'est autant dans ces sensations que par la vision que le rythme est instauré. Ici, c'est un procédé mécanique qui fait apparaître la forme. Toute trace de geste a disparu, les formes sont lisses, l'image dépersonnalisée. "Ce que je représente est souvent plus proche du modèle générique que du réel particulier. Créer une image aussi vaste que le champ du mot qui le définit". L'artiste utilise en effet des images standards sans identité singulière pour n'en faire plus que l'idée même de ce qu'elles représentent.