Les Uns et les Autres

Le portrait dans tous ses états
Exposition
Arts plastiques
Frac Bretagne, Fonds régional d'art contemporain Rennes
Depuis 2003, le Musée d’art et d’histoire de Saint-Brieuc propose aux visiteurs une rencontre avec les collections du Fonds régional d’art contemporain Bretagne, alternant expositions monographiques ou collectives pour montrer les œuvres d’artistes parmi les plus représentatifs de l’art contemporain. En 2009, à l’occasion d’une nouvelle collaboration, l’exposition Les uns et les autres, le portrait dans tous ses états présente des œuvres de plus de quarante artistes de la collection du Frac Bretagne, mises en écho avec celles du Musée, réalisées à différents époques. Si le film de Claude Lelouch, Les uns et les autres, est l’histoire de quatre familles partageant une même passion pour la musique, l’exposition présentée au Musée de Saint-Brieuc est aussi le croisement de plusieurs familles d’artistes abordant le genre du portrait sous toutes ses formes, avec un égal enthousiasme. Les uns et les autres, à l’instar d’illustres prédécesseurs, traitent de la représentation humaine contemporaine et de ses significations selon des procédés propres à chacun. Dans la salle d’accueil, des miniatures, des camées et des peintures de petites dimensions issus des collections du Musée sont exposées dans une vitrine entre les œuvres de Yann Sérandour et Olivier Lemesle, démontrant que ce genre a traversé les siècles. Les photographies de Malick Sidibé qui leur font face, en soulignent l’universalité. Muriel Bordier, à travers une vidéo, enregistre d’une manière originale les portraits de quelques-uns de ses amis artistes tandis que Gérard Collin-Thiébaut s’inspire de l’imagerie populaire pour représenter les artistes en petits soldats.   Le spectateur est accueilli dans la grande salle par un mur de profils réalisés par Gilles Mahé et Pierre Picot, découpes de visages appartenant aux utilisateurs d’une école de dessin. Jean-Philippe Lemée, en choisissant l’acrylique, Gérard Vienne, la photographie couleur, Jean-Charles Blais, un bidon peint, Hervé Lemasson, le polaroïd, Pascal Rivet, des coupures de journaux, Noël Dolla, une installation, Kusnir, les lettres de son nom, tirent l’autoportrait vers la distanciation, l’humour ou la fiction. Marie Bourget, quant à elle, offre au spectateur la possibilité d’inclure son propre portrait dans l’exposition. L’autoportrait se fait direct, voire frontal avec Dieter Roth, Dieter Appelt ou Hreinn Friðfinnsson.   Plus spécifiques sont les portraits d’artistes réalisés comme en écho par d’autres artistes. C’est ainsi que Denise Colomb rend hommage à Pierre Soulages et Hans Hartung, Edouard Boubat à Simon Hantaï, François Poivret à Jacques Villeglé, Hans Namuth à Martin Barré et Michel Dieuzaide à Tal-Coat. Le portrait peut être aussi affirmation de l’autorité selon Hannah Collins photographiant des lords anglais, ou représentation de personnalités suivant l’admiration de chacun : Madame Bovary pour Magdi Senadji, Balzac pour Larry Deyab, Villiers de l’Isle Adam pour Raymond Hains, Carla Bley pour Michael Snow, Salomé pour Richard Artschwager ou bien Marilyn pour Jean-Philippe Lemée.   Depuis la démocratisation de l’appareil photographique, les portraits de famille se multiplient. Jacques Faujour les circonscrit aux cabines de plages, alors que Harrell Fletcher leur donne une autre signification en repeignant le fond ou les personnages.On pourrait apparenter les photos de Roland Fisher, Christopher Williams ou de Jean-Luc Moulène à des portraits de studio tant les poses et la lumière sculptent les visages, dans l’esprit des portraits réalisés par les photographes professionnels. Ken Lum, Alain Roux, Beat Streuli ou Paola Salerno, en situant leurs personnages dans un environnement particulier, incitent le spectateur à donner une signification sociale à ces images.   Dans la cage d’escalier, sont accrochées des affiches de Shigeo Fukuda représentant des célébrités constituées de leurs symboles traités comme des pixels. On y reconnaît par illusion d’optique Charlie Chaplin, Michael Jackson, John F. Kennedy, Lénine, Napoléon et Margaret Thatcher.   A l’étage, Christian Boltanski tente de redonner une identité à des enfants anonymes. Il nous rappelle, plus largement, que la photographie est aussi un instrument d’enregistrement.   Du côté des galeries permanentes du musée, au rez-de-chaussée duPavillon, dans la première salle, le musée vous accueille avec une rapide histoire de l’art du portrait dans ses collections. Dans l’entrée Tal-Coat brosse le portrait anonyme d’une femme au renard. Du 18ème siècle au 20ème , le parcours se veut chronologique. Hyacinthe Rigaud, portraitiste de Louis XIV, ouvre le bal, suivi d'un portrait de Philippe d'Anjou, roi d'Espagne (anonyme) et de la Princesse royale de Winterhalter. Le portrait d'Emile Richet par Emile Daubé se confronte à Gérard Camès de Pierre Raveton. Plus loin, un petit cabinet de curiosité présente des portraits sous toutes les formes : camées, bustes en porcelaine de Sèvres, monnaies coriosolites, plâtres, photographies… Dans la deuxième salle du pavillon des collections permanentes, Jean Le Gac, et Gabriele di Matteo nous parlent de grandes figures liées à la mer ou aux voyages, et dialoguent avec le Commandant Charcot de René Yves Creston, le pêcheur de Francis Renaud… Plus loin, des bretonnes en coiffes photographiées par Michel Thersiquel participent de la mémoire du patrimoine. Anonymes et illustres personnages se côtoient, confirmant l’importance accordée au portrait de tous temps et en tous lieux.   Une sélection de livres et éditions d’artistes vient compléter cette exposition consacrée au portrait en élargissant la thématique à des supports moins conventionnels.

Autres artistes présentés

Dieter Appelt, Richard Artschwager, Jean-Charles Blais, Christian Boltanski, Muriel Bordier, Edouard Boubat, Marie Bourget, Gérard Collin-Thiébaut, Hannah Collins, Denise Colomb, Larry Deyab, Gabriele Di Matteo, Michel Dieuzaide, Noël Dolla, Jacques Faujour, Roland Fischer, Harrell Fletcher, Hreinn Fridfinnsson, Shigeo Fukuda, Raymond Hains, Carlos Kusnir, Louise Lawler, Jean Le Gac, Hervé Lemasson, Jean-Philippe Lemée, Olivier Lemesle, Ken Lum, Gilles Mahé & Pierre Picot, Jean-Luc Moulène, Hans Namuth, François Poivret, Pascal Rivet, Dieter Roth, Alain Roux, Paola Salerno, Magdi Senadji, Yann Sérandour, Malick Sidibé, Michael Snow, Beat Streuli, Tal-Coat, Michel Thersiquel, Gérard Vienne, Christopher Williams.

Partenaires

Fonds régional d’art contemporain Bretagne 3 rue de Noyal 35410 Châteaugiron tel : 02 99 37 37 93 - fax : 02 99 37 62 26 www.fracbretagne.fr Président : François Trèves Directrice : Catherine Elkar Avec le soutien du Conseil Régional de Bretagne, du ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Bretagne. Frac Bretagne est membre de « Platform », groupement des fonds régionaux d’art contemporain et d’ACB, art contemporain en Bretagne. Ville de Saint-Brieuc www.mairie-saint-brieuc.fr

Horaires

Du mardi au samedi de 10h à 18h Le dimanche de 14h à 18h Entrée libre

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Frac Bretagne, Fonds régional d'art contemporain 19 avenue André Mussat 35 000 Rennes France

Comment s'y rendre

Ligne C4 – Arrêt Cucillé – Frac
Ligne 14 – Arrêt Cucillé – Frac
Ligne 12 – Arrêt Dulac

métro ligne a : direction J.F. Kennedy – Arrêt Villejean-Université
+ poursuivre avec le BUS C4 – direction Grand Quartier (arrêt Cucillé – Frac)
+ poursuivre avec le BUS 14 – direction Beaulieu – Atalante (Arrêt Cucillé – Frac)

Horaires sur www.star.fr

Dernière mise à jour le 13 octobre 2022