Leo Fabrizio - Hypnerotomachia Poliphili

Murs végétaux, détails de plantes, plans de villes se déployant au sol comme des filaments mycéliens… L'exposition de Leo Fabrizio à voir en ce moment à la galerie Triple V, après Dreamworld en 2010, est un prolongement surprenant des recherches précédentes du photographe sur le monde urbain et l'architecture. On peut y voir une sorte de zoom ou de focus sur un aspect particulier de celles-ci.Articulée autour du double sens possible du mot culture, l'exposition réunit des photographies grand format de murs végétaux, de détails de la structure de plantes, et d'un dessin au sol reprenant schématiquement des plans de villes existants, imbriqués les uns dans les autres. Intitulée "Mycélium", l'installation suggère une analogie entre la structure mathématique des organismes végétaux et la trame géométrique et régulière des plans de ville. Dans un cas comme dans l'autre, cette perfection mathématique est contrariée, au cours de son développement, par un certain nombre d'accidents qui peuvent être causés par le relief, la culture, l'histoire. Se profile ainsi une autre comparaison, en filigrane, celle entre notre propre psychologie et les structures que nous construisons et habitons.