l'envers du motif
Exposition
Arts plastiques
Frac Picardie Hauts-de-France
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Amiens
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Forme unitaire conçue dans un but ornemental ou réalité représentée, le motif, « ce qui meut », est aussi le questionnement sous-jacents à toute œuvre. L’envers du motif multiplie les attitudes aux incidences différentes, propices à une interrogation renouvelée. Les artistes contemporains usent-ils du motif comme les peintres de la Renaissance ou du Romantisme ? Qu’en montrent-ils ? De quelle manière ? Issus d’objets usuels ou de végétaux, géométriques ou contenus dans les lettres de l’alphabet, les motifs relèvent de registres infinis.
En rapport direct avec le quotidien, la neutralité du dessin de Wood cerne point par point les contours de blocs de désodorisants quand les registres de la couleur orchestrent les variations de Dewasne sur le corps musical d’une trompette. Les tapis de Sicilia, supports de jeux d’ombre et de lumière, à mi-chemin vers l’abstraction, éprouvent notre reconnaissance de l’objet.
Herbes sauvages chez Bächli, fleurs délicates à la surface du papier chez Sicilia, empreintes de fruits pour Dokoupil, le motif végétal connaît autant de variations que dans la nature, pour revêtir une dimension symbolique dans une œuvre de Hahnenkamp où les contours de feuilles d’acanthe, cousus de fil blanc sur des photographies d’architectures dépouillées, interrogent la frontière entre cube blanc et ornement.
Kiecol et Tapies emploient des tampons aux formes simples pour composer des champs de force contradictoire ou fédératrice. Au sol, le Kilim de Boetti résulte d’une des multiples combinaisons issues d’une alternance de carrés noirs et blancs dans une trame aux règles pré établies. De variations il est aussi question dans les isométries de LeWitt ou les plans de ruines établis par Tremlett.
Pour Buraglio, Messager, Rombouts et Droste, Fisher ou Pressager les codes de l’alphabet acquièrent des reliefs singuliers. Espiègle ou rêveuse, chaque lettre s’anime, se confronte aux mots, aux illustrations, invective, amuse, quand grâce au rébus Collin-Thiébaut interroge sur le mode ludique les correspondances d'un langage à un autre, de l'écrit à l'image, comme si vivre dans une société de l'image imposait de réapprendre à lire.
Prétexte ou point de départ, le motif porte dans chaque œuvre le regard au-delà de lui-même pour évoquer plus largement les préoccupations et les perceptions de leurs créateurs, face à l’Histoire ou aux sociétés auxquelles ils appartiennent.
Complément d'information
Exposition ouverte les samedis 27/03, 24/04, 5/06
visites commentées à 15h30 par un animateur conférencier
entrée libre
visites commentées à 15h30 par un animateur conférencier
entrée libre
Autres artistes présentés
Silvia Bächli, Alighiero e Boetti, Pierre Buraglio
Gérard Collin-Thiébaut, Jean Dewasne, Jiri Georg Dokoupil
Joël Fischer, Maria Hahnenkamp, Hubert Kiecol, Sol LeWitt
Annette Messager, Etienne Pressager, Guy Rombouts et
Monika Droste, José Maria Sicilia, Antoni Tàpies
David Tremlett, Craig Wood
dessins du Frac Picardie
Gérard Collin-Thiébaut, Jean Dewasne, Jiri Georg Dokoupil
Joël Fischer, Maria Hahnenkamp, Hubert Kiecol, Sol LeWitt
Annette Messager, Etienne Pressager, Guy Rombouts et
Monika Droste, José Maria Sicilia, Antoni Tàpies
David Tremlett, Craig Wood
dessins du Frac Picardie
Horaires
tous les jours sauf le lundi et jours fériés
de 10h30 à 17h30
entrée libre
Accès mobilité réduite
Oui
Adresse
Frac Picardie Hauts-de-France
45 rue Pointin
80000 Amiens
France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022