Lee Bae

Oeuvres récentes
Exposition
Arts plastiques
Musée d'Art Moderne de Saint-Etienne métropole - 42270 Saint-Priest-en-Jarez
La présentation du travail de l'artiste coréen Lee Bae (né en 1956) s'inscrit dans l'attention particulière portée par le Musée d'Art Moderne de Saint-Etienne Métropole depuis 8 ans à une scène artistique extrême orientale encore peu présentée en France (maîtres des années 1960 comme Lee Ufan, Park Seo Bo, Chung Sang-Hwa, Hwang Young Sung ou plus jeunes tels Kim Sooja, Soonja Han, Yang Pei Ming, Lee Bae...).

Complément d'information

L’exposition de Lee Bae, artiste né en Corée du Sud en 1956 et vivant en France depuis 1990, constitue une première exposition muséale pour cet artiste.

Elle s’inscrit dans la continuité de notre programmation, qui, aux côtés de monographies d’exception et d’expositions thématiques d’envergure, s’ouvre régulièrement aux cultures plus éloignées, et notamment d’Asie (expositions Lee Ufan, Chung Sang-Hwa, Zeng Fanzhi ou Soonja Han par exemple).

Pour découvrir le travail très sensible de Lee Bae, une trentaine de toiles sont rassemblées, souvent de très grand format (291 x 218 cm pour les plus grandes), toutes datées de 2011. 



Un tracé noir au pinceau est apposé sur un fond blanc. Ces formes sont d’abord travaillées par l’artiste à l’encre de Chine sur papier. Il en choisit une et la répète jusqu’à acquérir une forme d’automatisme de la main. Ensuite il la peint sur une toile enduite de blanc avec un médium acrylique à base de charbon de bois.
La conséquence du geste n’est jamais réversible, et l’artiste considère son œuvre presque comme une suite de performances silencieuses. 

La dimension temporelle et l’attitude comptent en effet autant que le résultat peint. Ces "formes / signes" n’ont d’ailleurs aucune signification, et ne sont pas à rapprocher d’une quelconque calligraphie. Il s’agit plutôt de "zones d’énergie, de pureté, de spiritualité" selon l’artiste. Des fulgurances mentales sont traduites par la main, le pinceau, et la matière noire du medium.


Avant de peindre à l’acrylique, Lee Bae a très longtemps utilisé le charbon de bois pur, fixé une fois le geste réalisé. La densité du noir, le velouté de la matière, la pulvérulence et la volatilité de celle-ci ont attiré l’artiste, préoccupé à l’époque aussi et plus prosaïquement des coûts de ses matières premières. Le charbon est utilisé comme pigment sur la toile, mais aussi au sein d’installations au sol, dans lesquelles des amas de charbon envahissent l’espace. Assistant de Lee Ufan, Lee Bae a ensuite utilisé l’agrafe - son travail constituait alors à tendre les toiles du maître sur leur châssis. 


Avec cette série de grandes toiles, réalisées pour la plupart à l’occasion de cette exposition, Lee Bae a voulu faire surgir des formes à même de suggérer l’énergie avec des moyens simples et sensibles. Pour lui, la surface du tableau doit être lisse comme une peau. Ses œuvres s’animent dans le silence, et rythment les murs dans une harmonie frappante, parfois monumentale, mais jamais dissonante.

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Musée d'Art Moderne de Saint-Etienne métropole - 42270 rue Fernand Léger 42270 Saint-Priest-en-Jarez France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022