Le Croissant de feu, Rayane Mcirdi

À Fatima Mahli
Exposition
Film, vidéo
Ecole municipale des Beaux-Arts/galerie Édouard-Manet Gennevilliers
Paysage montagneux aux couleurs grises délavées

Placée sous la double égide de Fatima Mahli, grand-mère de l’artiste, et de Malcolm X, "Le Croissant de Feu" est la première exposition personnelle de Rayane Mcirdi dans un centre d’art. L’Emba / galerie Édouard-Manet l’accueille du 30 septembre au 4 décembre 2021.

À travers un ensemble de trois films inédits et de documents d’archives, le vidéaste retrace le parcours de sa famille de l'Algérie jusqu’en France, son installation dans le quartier des Mourinoux à Asnières-sur-Seine et les transformations que ce dernier a subies sur trois générations. Énoncé par ses proches, auprès desquels il récolte une série de micro-histoires, le récit est polyphonique et multidirectionnel. Il se compose à plusieurs et pointe autant le passé que l’avenir, soulignant, de fait, les manières dont l’un et l’autre ont dessiné le présent.


Il était une fois la destruction de la barre des Gentianes, la quête des Dragon Balls ou celle d’un jardin, la découverte d’une nouvelle ville par quatre sœurs depuis l’appartement familial, la naissance d’une portée de chats vue en rêve… Les contes recueillis par l’artiste ont quantité de débuts et sûrement encore plus de fins qui restent à écrire. Ils s’entremêlent et se complètent, sont nourris d’Histoire avec une majuscule et d’anecdotes personnelles, de traditions transmises aux enfants et de souvenirs de famille, de foi et de croyances, mais aussi de culture populaire et de héros emblématiques. Ils composent ensemble un album de famille polymorphe, vaste fresque humaine venue perpétuer la mémoire de celles et ceux qui sont parti·e·s et accompagner celles et ceux qui restent.

Il y a de l’amour et de la colère dans les récits rassemblés par Rayane Mcirdi ; que faire avec ? Détruire ? Partir ? Oublier ? Recommencer ? Lui a choisi de tout raconter. Et de compiler, pêle-mêle, les composantes d’un monde micro et intime qui se révèle vite symptomatique de la société plus globale à laquelle il participe.

Alors, la nostalgie se confond à l’espoir, l’envie d’ailleurs à la résignation, l’amertume à la piété et l’apaisement. Les souvenirs sont douloureux parfois mais l’avenir inévitable somme de tout ce qui l’a précédé, quelque complexe et antithétique que cela ait pu être. Et le croissant-étendard de Rayane Mcirdi de suggérer une manière, toute personnelle, de faire avec, et d’aller de l’avant.


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Diplômé de l’école nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 2019 et de l’école nationale des beaux-arts d’Angers en 2015, Rayane Mcirdi est vidéaste. Il vit à Asnières-sur-Seine.

Son travail a été montré lors de plusieurs expositions collectives dont, récemment, la 71e édition de Jeune Création, 2021, Romainville ; « Hamdoulah ça va », commissariat de Mohamed Bourouissa et Sonia Perrin, DADA, 2020, Marrakech ; « Detroit City Guide Book Vol.1, 2, 3 & 4 », commissariat de Julien Sirjacq, Galerie P38, Le Point Ephémère, Le Doc & ENSBA (2019-2018, Paris) ; « Désolé », commissariat de Mohamed Bourouissa, Emba / Galerie Édouard-Manet, 2019, Gennevilliers ; « Écuries Nord », commissariat de Clément Cogitore, 104Centquatre, 2019, Paris ; « Par amour du jeu », commissariat de Anna Labouze et Keimis Henni, Magasins Généraux, 2018, Pantin ; « I-n-t-o-t-o 6 », commissariat de Thomas Fougeirol et Julien Carreyn, Fondation d’entreprise Ricard, 2018, Paris ; « La Fureur du Dragon », commissariat de Mohamed Bourouissa, Centre Pompidou, 2018, Paris ; « Sharjah Biennial 13 - Act II, An Unpredictable Expression of Human Potential », commissariat de Hicham Khalidi, Christine Tohmé, Beirut Art Center, 2017, Beyrouth.

Il a été en résidence de création à l’Emba / Galerie Édouard-Manet en 2020, avec le soutien de la Drac Île-de-France.


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Légende du visuel : Montagnes de la région de M’Sirda Fouaga depuis le village de Bidar (Algérie), années 1980. Photo : Ahmed Mahli

Complément d'information

VERNISSAGE

Mercredi 29 septembre, de 18h à 21h.

 

ÉVÉNEMENTS

- Rencontre avec l'artiste : samedi 16 octobre, de 14h30 à 16h30.

- Podcast autour de l'exposition en collaboration avec Seumboy Vrainom :€, à découvrir prochainement sur YouTube.

 

Commissaires d'exposition

Artistes

Partenaires

L’École municipale des beaux-arts / Galerie Édouard-Manet bénéficie du soutien de la Drac Île-de-France – Ministère de la Culture, du Conseil régional d’Île-de-France et du Conseil départemental des Hauts-de-Seine. Elle est membre de Tram, réseau art contemporain Paris / Île de France, de d.c.a, association française de développement des centres d’art, de l’Appea, association nationale des classes préparatoires publiques aux écoles supérieures d’art.

Horaires

Du lundi au samedi, de 14h à 18h30.

Tarifs

Entrée libre

Adresse

Ecole municipale des Beaux-Arts/galerie Édouard-Manet 3 Place Jean-Grandel 92230 Gennevilliers France

Comment s'y rendre

Accès depuis Paris
Métro :
Ligne 13 terminus Asnières-Gennevilliers-Les-Courtilles + 5 min. Tram 1, arrêt Le Village.
RER C : Arrêt Gare de Gennevilliers + 5 min. Tram 1, arrêt Le Village.
Route : Depuis Porte de Clichy, direction Clichy centre, Gennevilliers centre puis Village.
Vélo : Piste cyclable directe depuis Place de Clichy, 25 minutes de trajet / station Vélib n°22303 Lucien Lanternier - Le Luth à 600m.

Dernière mise à jour le 23 août 2021