La Fondation CCF pour la Photographie expose ses lauréats 2002 à Strasbourg

Complément d'informations

 Adresse de la galerie Kahn (03 88 32 27 32) et du musée d’art moderne et contemporain (03 88 23 31 31):
place Hans Arp 67000 Strasbourg

 En partenariat avec la librairie du musée d’art moderne et contemporain (03 88 32 97 57) et la librairie internationale Kléber (03 88 15 78 88)

 Textes de présentation détaillés et courtes biographies des lauréats :


 A propos de Rip HOPKINS (texte de Robert Delpire, conseiller artistique 2002 pour la Fondation)

« Trop souvent on ne connaît du Tadjikistan que sa production d'héroïne et la guerre civile qui y fait rage depuis l'indépendance, il y a dix ans. C'est à n'en pas douter la plus petite et la plus pauvre des Républiques d'Asie Centrale. La difficulté d'accès, l'insécurité, d'incessants conflits interethniques y rendent tout déplacement délicat.
Rip HOPKINS y a passé plusieurs mois, parcouru 13000 kilomètres à pied, à cheval ou en voiture.
Les images qu'il a rapportées montrent les hommes plus que les paysages. Sans effet facile, sans céder à l'exotisme, calmes malgré la constante proximité de la guerre, elles baignent toutes, paysages et vues d'intérieur, dans une lumière qui met en valeur les couleurs que ces populations affectionnent. C'est à une modestie de l'approche, à une sympathie que Rip Hopkins a su générer, que l'on doit une série d'images qui " parlent " d'un monde qui nous était inconnu plus encore qu'elles ne le montrent. »


 Biographie de Rip Hopkins

Né en Angleterre en 1972, Rip Hopkins a fait ses études supérieures à l’E.N.S.C.I. (Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle) à Paris.
En collaboration avec Médecins sans frontières, il réalise des reportages photographiques et des documentaires sur les populations en danger au Sud Soudan, en Bosnie, au Libéria, en Ouganda, en Ingouchie, au Timor Oriental, et ailleurs. Il travaille actuellement sur les communautés Tsiganes à travers l'Europe.
En 1996, il devient membre de l'Agence VU. L'année suivante, il est lauréat de la Bourse Mosaïque, du prix Kodak du Jeune Photo-Reporter et de l’Observer Hodge Award. En 2000, il obtient la bourse du Prix Hachette qui lui permet de réaliser une recherche photographique au Tadjikistan.
C'est pour ce travail, Tadjikistan Tissages, qu’il reçoit en 2002 le Prix de la Fondation CCF pour la Photographie.


 A propos de Laurence DEMAISON (texte de Robert Delpire, conseiller artistique 2002 pour la Fondation)

« Le travail photographique de Laurence DEMAISON est exclusivement constitué d'autoportraits. Depuis 1994 elle a fait de son corps et son visage les sujets et les objets de l'exploration photographique à laquelle elle se livre avec obstination.
A travers ses différentes séries, elle expérimente les moyens que lui offre la photographie pour dissimuler, transformer, altérer sa propre image.
Il y a, dans son travail, un parcours sensible et singulier, presque obsessionnel. Et sa démarche est peut-être une quête d'identité, lucide et réfléchie, dont la complexité n'est qu'une succession de questions que Laurence Demaison se pose à elle-même.
Elle entretient un rapport d'attirance-répulsion à son propre corps qui n'est pas sans générer une étrange fascination chez celui qui regarde. »


 Biographie de Laurence Demaison

Née en Haute-Savoie en 1965, Laurence Demaison aborde la photographie en autodidacte vers 1990, après des études d'architecture.
Suite à deux années d'essais avec des modèles, elle s'oriente vers l'autoportrait, ce qui modifie profondément ses recherches. Le propos n'est plus de chercher à magnifier un corps étranger, mais tout au contraire de dissimuler ou modifier le sien, explorant pour cela les nombreuses possibilités offertes par l'outil photographique, sans jamais intervenir sur l’image au-delà de la prise de vue.
Représentée à Paris par la Galerie Esther Woerdehoff, Laurence Demaison présentera son travail en 2002 lors de différentes expositions en France et à l’étranger.