KRIKI

Figure emblématique des années 80, médiatiquement très reconnu dès cette époque, il fait partie de cette génération qui donne ses premières lettres de noblesse aux arts de la rue. Son fuzz, personnage candide est l’observateur scrupuleux de la société d’abondance qui s’éteindra en 1990. Depuis Kriki a muri, a pris du recul et a voulu réfléchir à cette grande mutation de la société (l’avenir du consumérisme, l’écologie). Il propose alors un ensemble d’oeuvres (peintures, sculptures, installation, photos, vidéo) sur le cycle de la vie : de l’apparition à la disparition d’une espèce (la nôtre en l’occurrence). Pour ce faire, il habillera son fuzz de poils, celui-ci sera le cobaye d’étude et d’observation d’un cycle complet de l’espèce. Ensuite vient une période de retraite, de réflexion, de méditation sur le sens profond de la création plastique : il se met à admirer des artistes silencieux tel Balthus. Puis l’envie irrémédiable de ressentir l’acte de peindre chez tous les grands artistes du passé. Le 18ème siècle français va beaucoup le séduire car souvent rejeté comme art trop sucré. Au contraire Kriki le trouve séduisant car il ressent la jouissance de ces peintres dans leur création.Il veut répeindre comme eux. Il les revisite donc avec toute sa faconde d’artiste du 21ème siècle. C’est ce qu’il vous propose de vous montrer fin mars à Art Paris au Grand Palais.