Khaled Takreti
Détail. Les grands enfants ©Khaled Takreti - Matériaux divers sur papier, 130 x 320 cm
Exposition en résonance avec la Biennale de Lyon 2015/ FOCUS
Depuis toujours je m’adonne au dessin. Mon mode d’expression est narratif, d’où une
présence fréquente de fresques et de triptyques parmi mes oeuvres.
Elles représentent une forme d’autobiographie. Elles foisonnent de personnages et d’êtres chers. On y retrouve généralement les drames de l’enfance, la diculté de grandir dans la vie moderne.
La série intitulée LES GRAND ENFANTS en est la meilleure illustration. Elle est composée de plusieurs pièces dans lesquelles j’endosse toutes les facettes de la société.
La fresque principale, par ses dimensions imposantes et son caractère linéaire, ne permet pas de rencontres ni même d’échanges entre les différents individus qui semblent ainsi enfermés dans la solitude de la vie moderne.
Les visages impassibles ne révèlent rien des traumatismes ou de ce qui cimente les relations de tous ces personnages entre eux. Le faux-semblant des vêtements réalisés à partir de collages et
l’effacement des silhouettes recouvertes d’une couleur uniforme rompent avec toute recherche de véracité et concourent à une certaine forme d’indiérence visuelle. Chaque détail est réalisé avec application avant de disparaitre sous une couche uniforme colorée ou un collage, créant ainsi un détachement qui joue tant sur le pop que sur l’abstraction.
Les relations humaines sont sacrifiées sur l’autel des apparences dans la vie moderne.
Khaled Takreti