José Damasceno - Projection

Exposition
Arts plastiques
Festival d'automne Paris 01
« Cette exposition intitulée Projection tire son titre de l'une des oeuvres de l'artiste brésilien José Damasceno, né en 1968. Constituée par une série de fauteuils de cinéma et par des amoncellements de semelles découpées en papier coloré qui se répandent aléatoirement dans l'espace, l'oeuvre est la reconstitution fabulatrice d'une projection cinématique. À la manière d'un still d'une séquence de film, ou d'un instant d'une action interrompue, cette oeuvre se réfère à un moment, l'avant ou l'après de ce qui est vu. Il s'agit en effet d'un événement en transit, constaté d'ailleurs dans l'ensemble de l'oeuvre de Damasceno, ainsi que dans les autres pièces ici montrées : l'Organigramme – Hier, Aujourd'hui, Demain –, le relief pariétal Cinéma élastique ainsi que Acte. Machines imaginaires en action, les interventions de Damasceno transforment l'espace habituel et le temps chronologique en une expérience fictive inusitée à partir de distorsions poétiques de la réalité. Ses oeuvres se projettent dans l'espace-temps de manière instable en créant un territoire spéculatif sur la question du visible, de l'invisible et du devenir. Fasciné par les états transitoires et par ce qu'active le flux entre des mondes apparemment séparés, l'artiste produit un revirement dans les dimensions souvent acceptées de temps, d'espace et de représentation. Sa dynamique de la perception comprend à la fois un champ sensible et un mouvement spirituel qui devinent ou inventent le sens de ce qui flue et de ce qui nous échappe. Chez Damasceno, la sculpture est aussi image. Elle dépasse la présence matérielle des volumes et établit une relation phantasmatique au-delà du caractère physique des choses. Le représenté se transforme en une simple résonance de « l'animation » des idées qui s'installe dans la psyché du spectateur. Son oeuvre constitue un « domaine ténébreux et élastique qui parfois se rétracte ou s'élargit selon la force irrégulière de l'imagination » (E. A. Poe). Dans la précipitation de l'imaginaire sur la superficie du monde, Damasceno produit des tensions entre les notions de fixe et de mouvement, abordées en tant qu'énergies oubliées dans la conscience de l'espace, qui sont susceptibles de resurgir l'une de l'autre à n'importe quel moment. » Ligia Canongia

Partenaires

Avec le soutien des Services culturels de l'Ambassade du Brésil en France et de TAM

Horaires

mercredi au dimanche 15h à 19h

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Festival d'automne 156 rue de Rivoli 75001 Paris 01 France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022