Jonathan Monk : Two Correlated Rotations

Jonathan Monk, le détrousseur de mythes L’art de Jonathan Monk n’obéit à aucun style et ne repose sur aucune unité formelle. Utilisant de nombreux médium (vidéo, peinture, photographie, performance), sa production artistique est multiple et diversifiée. Jonathan Monk prend un malin plaisir à revisiter les petits et grands épisodes de l’histoire de l’art, plus particulièrement ceux issus des habitudes de vie, du quotidien. Il invente ainsi sa propre histoire de l’art moderne et contemporain. En jouant des relations entre l’art, le rock, le foot et les conversations de bistrot, Jonathan Monk agit en perturbateur. Il s’amuse à détourner et à transgresser les règles. Il ne cantonne pas l’art aux galeries des musées mais l’insère dans des lieux aussi peu conventionnels qu’un stade, un pub, une usine désaffectée, ... Il le rend ainsi accessible à un plus large public. Jonathan Monk nous prouve que l’art et la vie sont intimement liés, que l’art est autant une expérience physique qu’intellectuelle, un moyen d’exprimer ses ressentis : désir, passion, joie, douleur. En créant des liens entre ces différents registres, esprit et corps, concret et imaginaire, vrai et faux, l'artiste devient un manipulateur de forme, un bonimenteur. Cette confusion jouant sur les interactions entre l’art et la vie, nous montre comment des gestes anodins peuvent revêtir une valeur artistique. Jonathan Monk se comporte volontiers en trublion iconoclaste. Il aime tester la puissance du courant moderniste et démystifier les processus de création. Il se plait à juxtaposer les anecdotes et les plus grands mythes de l’art, produisant ainsi fréquemment des rencontres pleines d’humour. Son travail est inclassable. Il refuse toute affiliation à un courant ou à une tendance. Lorsqu’il cite ses sources d’inspiration, il juxtapose Van Gogh et la Renault 5, Madonna et Albert Camus, le Football Club de Leicester et l’Empire State Building, la vie, quoi ...