Jean-Pierre PINCEMIN

Exposition
Arts plastiques
Musée d'art moderne de Céret - 66400 Céret

Le musée d’art moderne de Céret en collaboration avec le musée La Piscine- musée d’art et d’industrie André Diligent et le musée des beaux-arts d’Angers, organise la plus grande exposition à caractère rétrospectif jamais présentée sur le travail de Jean-Pierre Pincemin (1944-2005). A travers un choix important d’oeuvres majeures de toutes les périodes, les trois musées tentent de construire une synthèse complète de l’art produit par Pincemin, des toiles libres de 6 mètres de large et sculptures de 2 mètres de haut aux petites peintures sur papier. A Céret, le musée présente 140 oeuvres : dessins, peintures, sculptures. Artiste autodidacte, Jean-Pierre Pincemin (1944-2005) avait commencé sa carrière professionnelle comme tourneur en usine. Passionné de jazz, d’art et de cinéma, il fréquente le musée du Louvre et les galeries d’art parisiennes. C’est ainsi qu’il rencontre le galeriste Jean Fournier qui l’incite à devenir peintre en lui affirmant « qu’être artiste relève avant tout d’une décision, non d’un apprentissage ou d’un savoir-faire ». En 1967-68, lancé dans sa carrière de peintre, Pincemin se fait remarquer avec des empreintes de planches, de tôles ondulées, de grillages trouvés dans des décharges, qu’il effectue sur des draps. Ce travail qui affirme des principes de série est une étape fondamentale de la construction de sa peinture et le rapproche des questions du groupe supports/surfaces auquel il participe entre 1969 et 1971. Sa réflexion sur le statut même de la peinture le conduit à expérimenter différentes propositions jouant notamment sur la couleur, en organisant la surface de l’oeuvre en damiers ou en bandes. Patiemment, après les toiles libres, les découpages et les collages, il revient au tableau dans des compositions très architecturales que sont les séries des portails et des palissades, souvent dans des formats grandioses, « à l’américaine », et construits avec de très subtils jeux d’à-plats. A partir du milieu des années 1980, l’artiste renoue avec l’image et le sujet. Sa série de l’Année de l’Inde, en 1986, surprend alors la scène artistique vouée à l’abstraction. Même si le sujet s’inspire de miniatures indiennes ou d’enluminures médiévales, d’estampes japonaises ou de xylographies populaires, l’artiste évite de créer des images trop évidentes, ces toiles s’inscrivent toutefois dans la tradition picturale. Parallèlement à cette oeuvre de peinture, Pincemin s’est toujours intéressé à la question du volume et de la sculpture. L’évolution de sa conception de l’espace représenté sur la toile l’amène notamment à construire des sculptures en pâte à modeler ou en assemblages de pièces de bois agrafées comme les éléments d’armures orientales. Ses expériences techniques le conduisent aussi vers la gravure dont il explore de nombreux territoires, notamment l’aquatinte au sucre. Les trois musées d’Angers, Céret et Roubaix se sont unis pour rendre hommage à cet artiste et insister sur sa place essentielle dans la scène artistique française à partir des années 1960. Le musée d’art moderne de Céret avec ses deux partenaires présentent un choix très ouvert d’oeuvres empruntées à de grandes collections publiques ou privées, en France et à l’étranger. Dans l’accrochage cérétan, toutes les époques depuis les années 1970 jusqu’aux dernières œuvres des années 2000 sont représentées. Les œuvres des années 1970 font nécessairement référence à l’importante collection du musée autour des œuvres de Supports-Surfaces. Le musée de Céret présente la très singulière série d’œuvres érotiques, liées pour certaines à l’Année de l’Inde.

Horaires

Jusqu’au 15 septembre: tous les jours de 10h à 19h, A partir du 16 septembre: tous les jours de 10h à 18h.

Adresse

Musée d'art moderne de Céret - 66400 8, bd Maréchal Joffre 66400 Céret France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022