Jean Le Gac - La poursuite

Accueil La galerie Programmation Archives Liens 17 novembre - 24 décembre 2004 Les visages des guillemets Pratiques de la référence et de la citation dans les collections du FRAC Bretagne Inauguration le 14 octobre à 18h30 Commissariat : Pierre Bazantay et Pierre-Henry Frangne "On peut soutenir que l'interruption est l'un des procédés fondamentaux de toute mise en forme. On la pratique bien au-delà du domaine de l'art. Pour ne prendre qu'un exemple, elle est le fondement de la citation. Citer un texte suppose qu'on l'arrache à son contexte..." (Walter Benjamin, "Qu'est-ce que le théâtre épique ?", 1939). La violence interruptrice de la citation que Walter Benjamin repère, il faut bien commencer par la retourner contre son auteur c'est-à-dire reconnaître son autorité et la détruire dans le mouvement même de sa reconnaissance. Car telle est la contradiction de l'art de la citation et sans doute aussi sa perversion : citer, c'est transmettre un contenu, reconnaître une dette, s'effacer au sein d'une tradition ; citer, c'est aussi contester ce contenu, mettre à distance le passé et mettre en scène non pas tant l'auteur de la citation que la personne même de celui qui cite. C'est dans ce jeu de la citation que se construisent négativement l'histoire de la culture et les formes qu'elle engendre : la continuité du temps de l'histoire et de l'espace des oeuvres se brise et se reprend toujours pour se briser à nouveau. C'est dans ce jeu que l'art contemporain déploie sa créativité et sa liberté. C'est en lui qu'il manifeste à la fois sa réflexivité et son ironie de telle sorte que l'unité de l'oeuvre comme de l'histoire qui l'a rendu possible n'aient plus que la consistance du rêve. L'exposition présentera des oeuvres tirées de la collection du FRAC Bretagne (Beaugrand, Buraglio, Lublin, Richon, Vermeiren, ...). Elle sera l'occasion de réfléchir sur les opérations par lesquelles l'art contemporain réfléchit sur lui-même et sur sa propre histoire à partir du jeu de la citation qui se veut, essentiellement et tout à la fois, interrogatif, commémoratif, critique et ironique. Art Keller Charles Jeffery Local Sausage Cooking © Charles Jeffery 17 novembre - 24 décembre 2004 We're not here to give you pleasure Inauguration le mardi 16 novembre à 18 heures Une proposition de Nathalie Travers, station mobile. Un projet de Tom Dale et Charlie Jeffery, avec Christopher Brown, Michael Cousin, Matthew Houlding, Sofia Hulten, Peter Lütje, Tim Mitchell, Laura Quarmby, Chantal Santon, Anthony Shapland, Gary Ward, Haegue Yang. S'ils ne sont pas là pour votre plaisir, c'est parce qu'ils préféreraient vous déranger... ou vous ravir, plutôt que simplement vous plaire ! Ces 13 jeunes artistes, britanniques pour la plupart, tentent de survivre à leurs aînés, la génération "Sensation" des Young British Artists autant qu'à la standardisation du marché. Ils vous proposent, après Francfort, Edimbourg et Cardiff, la quatrième manifestation de ce projet collectif et singulier. Avec installations, vidéos, performances. Venez vous priver de l'ordinaire ! 13 janvier - 18 février 2005 Jean Le Gac La poursuite Inauguration le 12 janvier 2005 à 18h30 En partenariat avec le Frac de Bretagne "Entre photos, pastels, textes, les personnages apparaissent, disparaissent, passent de lieu en lieu, d'une fiction picturale à l'autre." L'histoire ne se répète pas, les épisodes se suivent mais ne se ressemblent pas ; les mêmes questions se posent toujours, allègres, lancinantes, d'autres voient le jour, sagaces, ironiques. Depuis les années soixante, Jean Le Gac interroge les relations entre l'art et le réel, le vrai et le faux, le récit et la vie. La poursuite est cette recherche paradoxale qui unit sans hiatus ce qui était à ce qui est, le même et l'autre, ici et là-bas. Cette expérience du temps est au coeur de son oeuvre plurielle qui croise les mots et les images au même titre que la raison et les songes. Elle prend forme dans les aventures d'un peintre intercalaire aux prises avec la création qu'il met en scène. De série en série, les perspectives se déplacent, les points de vue s'inversent : échappées cavalières, rencontres fortuites, dénouements différés, gestes suspendus, les rebondissements sont toujours "à suivre".