Jean Hélion
La période que nous avons choisie est la moins connue. Hélion nourrissait alors, une grande ambition : enrichir son langage pictural à la fois de son abstraction géométrique des années 30 et de l’abstraction douce, aux formes courbes, dite lyrique, comme celle de son ami, Hans Hartung, sans se soucier des clans qui se sont livrés une guerre fratricide.
Hélion poursuivait son œuvre dans l’indifférence du public et des marchands, refusant toute bannière, et donc tout soutien durable, continuant à évoluer parce que son œuvre l’exigeait.
Et ses sujets heurtaient le bon goût. Quoi de plus banal et de moins flatteur qu’une vue de toits, un chou dans une chambre de bonne, des mareyeurs qui se passent des paniers ou un képi fatigué ? Un regard superficiel a pu voir des chromos dans des œuvres complexes et sophistiquées.
Il faut du temps pour que la beauté d’une œuvre soit reconnue. Un succès plus rapide n’est souvent que celui du sujet traité.
Horaires
du mardi au samedi de 11h à 13h et de 14h à 19h