JAMES JEONG

Exposition
Arts plastiques
Diem perdidi Galerie du Tableau Marseille

La série marine du photographe James Jeong explore à partir de 2007, le point où la mer et la terre et le ciel se rencontrent. Les trois se fondent en une nuance spectaculaire, et cela nous fait prendre en compte le fait de notre insignifiance face à la nature et ses manifestations illimitées.

Cette série explore les thèmes classiques de notre identité (Qui suis-je?) Et de celle des autres (Que voyez-vous?). À travers des images qui montrent les grands desseins de la nature, le photographe nous aide à nous trouver nous-mêmes dans ces représentations. Comme dans la Genèse, la mer est le lieu de rencontre des idées, de la religion et de la philosophie.

Ces préoccupations philosophiques, lorsqu'elles ne sont pas fondées sur des expériences particulières, ne peuvent pas être significatives et restent vagues. Pour les images de cette série, il faut donc remonter dans sa propre mémoire. Au cours des sept dernières années, Jeong a voyagé le long des côtes ouest américaine et canadienne, à la recherche de paysages marins qui évoquent des souvenirs, il a connu ailleurs, la côte sud de la Corée qui rappelle son enfance. Ce qui a commencé comme un vague sentiment de «J’ai  toujours aimé l'eau», a organisé son travail au cours des sept dernières années. Et dans cette exposition, son récit de voyage dans le paysage marin est un document où le privé métastase avec une confession publique.

Les images des sept dernières années se sont réunies dans cette collection, et à travers elles, nous assistons au passage du temps. En 2008, ses photos se concentrent sur des détails spécifiques de sa vie, mais au fil des ans, les pourtours sont rejetés et seul le noyau reste. Et en 2010, nous voyons des œuvres minimalistes qui sont totalement bleues ou grises. Puis en 2012, les images prennent un ton magenta, vert foncé ou orange, comme si elles cherchaient l'eau à travers un verre coloré, prêtant aux photographies une atmosphère de peinture. En 2013, c’est un départ rapide vers le réalisme: les œuvres inspirées par Mondrian et les artistes suprématistes, Kazimir Malevich, 'Black Suprematic Square' (1951) dominent l’œuvre.  L'opacité des blocs de couleur à plat fournit la profondeur et la perspective. L’artiste mèle à la fois hyper réalisme et abstraction, entraînant une liberté de genre dans son sillage. Cette année, les images sont plus transparentes, et par conséquent paraissent plus légeres, plus lumineuses. Dans l'espace où la lumière et l'ombre se replient l’un dans l'autre, il n'y a pas de coins qui sont entièrement lumineux ou entièrement sombres. Certaines images paraissent en profondeur, et retournent à une dimension picturale dans leur composition à plat.

Cette série de paysages marins rassemble des éléments généralement exogènes dans un écran où ils co-existent maintenant. Le modernisme couvre l'hyperréalisme, et les paysages rencontrent une profondeur en trois dimensions.

Des fragments du quotidien entrent en collision avec l'immortalité de la mémoire, et les implications culturelles plus larges de la mer sont confrontées à des confessions privées. À certains moments, la houle des marées, et, parfois, le ciel remplissent l'image. La mer est à la fois l'un et l’autre élément, et seul. Lointaine et pourtant proche; calme, pourtant redoutable. Les différentes composantes donnent son poids à l'œuvre.

De plus, la série est un voyage privé du photographe vers le public, et ainsi le travail traverse, encore et de nouveau, un autre seuil. Un autre chapitre s’ouvre.

 

Tarifs :

Gratuit

Commissaires d'exposition

Horaires

Du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 15h à 19h. Le samedi de 10h à 12h et de 15h à 18h

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Diem perdidi Galerie du Tableau 37 rue Sylvabelle 13006 Marseille France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022