Installation d'une œuvre de Dominique Bailly dans le parc Saint-Benoît à Digne-les-Bains

Exposition
Cette image montre un sentier de forêt bordé de végétation verdoyante, principalement composé d'arbres et de hautes herbes avec des fleurs violettes. Le sentier est parsemé de grandes sphères en pierre de différentes teintes, allant du beige clair au marron foncé.

Dominique Bailly, Cinq sphères de calcaire et de chêne (1991, FNAC 2023-0162)

Le Centre national des arts plastiques annonce l'installation de l’œuvre de Dominique Bailly Cinq sphères de calcaire et de chêne (1991, FNAC 2023-0162) dans le parc Saint-Benoît à Digne-les-Bains. Cet événement, qui aura lieu le 5 juillet 2024, apportera une nouvelle dimension artistique et contemplative à ce lieu exceptionnel.

Sculptrice connue pour son travail étroitement lié aux sites naturels, Dominique Bailly (1949-2017) aimait jouer avec le paysage, créant des sculptures à partir d’éléments de la nature ou intervenant directement sur celle-ci. Dans les années 1980, elle réalisa de frêles constructions de branches liées qui évoquent des architectures suspendues
(Sans titre, 1985, FNAC 10451). Marquée par la tempête d’octobre 1987, elle apprit à reconnaître les essences de bois grâce aux gardes-forestiers. Ses sculptures ultérieures explorent la matérialité du bois et les formes, parfois étranges, que peuvent prendre les arbres. Ses œuvres in situ invitent à la déambulation, demandent l’implication physique du spectateur et guident la découverte de l’environnement naturel, à la manière d’une « sculpture promenade ».

En 1991, la sculptrice est invitée à créer une œuvre pour le domaine forestier du Crestet, un atelier d’artiste et centre d’art en pleine nature provençale fondé par François Stahly à la fin des années 1960. Elle imagine cinq sphères à partir d’une curieuse excroissance à la base d’un arbre. Deux d’entre elles sont taillées dans des blocs de chêne et trois dans une pierre calcaire locale, s’intégrant parfaitement au paysage et à la topographie du terrain. Après la fermeture du site, elles ont été données au Cnap par le compagnon de l’artiste, Dominique Marchès.

Plus de trente ans après leur installation au Crestet, elles trouvent aujourd’hui un nouvel emplacement à Digne-les-Bains, au sein d’un site qui lie de manière forte l’art et la nature : le parc de sculpture de Saint-Benoît, qui fait partie de l'UNESCO Géoparc de Haute-Provence. Dès les années 1990, des artistes comme Andy Goldsworthy, Joan Fontcuberta ou Mark Dion ont été invités par le Musée Gassendi de Digne et le Centre d’art informel de recherche sur la nature (Cairn) à créer des œuvres pour le Parc, puis dans la montagne, donnant naissance à une collection inédite d’art dans les Alpes. Placées au début du sentier de l’eau du parc Saint-Benoît, les Sphères souligneront de manière poétique le tracé du ruisseau et guideront les promeneurs dans leur découverte du site.

Le Centre national des arts plastiques possède, outre les Sphères, trois autres sculptures de Dominique Bailly (Sans titre, 1985, FNAC 10451 ; Sans titre, 1989, FNAC 90341 et 90342), ainsi qu'une empreinte d’une déchirure d’arbre (Empreinte, 1989, FNAC 2022-0146).

Plusieurs autres œuvres du Crestet ont intégré les collections du Cnap, parmi lesquelles deux créations monumentales de François Stahly (1911-2006) – Le portique des gémeaux (1970-1973), déposée au Centre International d’Art et du Paysage de l’île de Vassivière, et Hydra I (1968), déposée au Musée d’art et d’histoire de Meudon – et L’Echo de la Forêt (1977) de Parvine Curie.

Dernière mise à jour le 8 juillet 2024