HUIT MAÎTRES DE L’UKIYO-E

Chefs-d’œuvre du Musée national d’Art Asiatique de Corfou
Exposition
Arts plastiques
Maison de la culture du Japon à Paris Paris 15

Pour cette exposition exceptionnelle, le  Musée national d’Art Asiatique de Corfou a prêté à la Maison de la culture du Japon à Paris plus de 150 estampes de sa Collection Manos. Ces œuvres, qui n’avaient jamais été présentées en France, sont signées des huit plus grands maîtres de l’ukiyo-e : Harunobu, Kiyonaga, Utamaro, Sharaku, Toyokuni, Hokusai, Hiroshige et Kuniyoshi.

 

 

Le Musée national d’Art Asiatique de Corfou, unique en Grèce, possède une riche collection japonaise dont le noyau se compose de 1600 estampes. Ces « images du monde flottant » - ukiyo-e en japonais – ont été réunies par Gregorios Manos (1850-1928), ambassadeur de Grèce à Vienne au début du XXe siècle. Les estampes exposées à la MCJP font partie de celles qu’il a acquises à Paris, alors que le japonisme brillait de ses derniers feux.

Bien que le musée de Corfou possède un fonds exceptionnel, sa notoriété resta longtemps confidentielle. Mais en 2008, à l’initiative du Sainsbury Institute for the Study of Japanese Arts and Cultures, un groupe de spécialistes japonais et européens mena, pour la première fois, une étude exhaustive sur la collection japonaise du musée. Le fruit de ces recherches fut présenté à l’exposition Sharaku and Other Hidden Japanese Masterworks from the Land of NAUSICAA organisée en 2009 à l’Edo-Tokyo Museum.

L’exposition de la MCJP est donc un évènement majeur. Elle nous permet de découvrir des trésors de l’art de l’estampe « oubliés » pendant près d’un siècle : plus de 150 œuvres créées par les plus grands maîtres de l’ukiyo-e des XVIIIe et XIXe siècles.

Gregorios Manos n’a jamais voyagé en Orient. Il était pourtant un amateur éclairé d’art asiatique, fréquentant des personnalités influentes du japonisme et les plus grands marchands d’art de Paris. À la fin de sa vie, créer un musée d’art asiatique devint une obsession qui le mena à la ruine. D’après l’inventaire qu’il tenait à jour scrupuleusement, il possédait alors environ 9 500 objets d’Asie, plus de 7 000 provenant du Japon : estampes, peintures, céramiques, netsuke, textiles, laques… En 1927, il fit don officiellement de la totalité de sa collection à l’État grec qui, en contrepartie, transforma en musée d’art asiatique le Palais de Saint-Michel et Saint-Georges, situé à Corfou. Le musée ouvrit ses portes en 1928, quelques mois avant la disparition de Manos.

 

L’exposition présente une large sélection d’ukiyo-e que Gregorios Manos acquit à Paris au début du XXe siècle et qui reflète ses goûts éclectiques. Huit décennies après la mort du collectionneur, son rêve du Japon et son amour pour son art sont rendus visibles à tous pour la première fois en Europe, à la Maison de la culture du Japon à Paris.

L’accent est porté les huit plus grands maîtres de cet art de la gravure sur bois.

 

Suzuki Harunobu joua un rôle primordial dans la mise au point de l’impression en plusieurs couleurs. Ses portraits de femmes d’une grande délicatesse et ses mitate-e, estampes parodiques s’inspirant d’œuvres anciennes, connurent une vogue extraordinaire. Les groupes de femmes aux longues silhouettes qui se détachent sur un fond de paysage naturel sont caractéristiques de l’œuvre de Torii Kiyonaga. Kitagawa Utamaro excellait lui aussi dans la représentation des beautés féminines. Vers 1792-93, l’éditeur Tsutaya Jûzaburô publia ses portraits de femmes en gros plan (ôkubi-e) dont les compositions audacieuses et le style raffiné lui valurent une grande célébrité. Tel une comète, Tôshûsai Sharaku apparut soudainement dans le milieu de l’ukiyo-e avec la publication en 1794 de 28 portraits d’acteurs de kabuki aux expressions caricaturales. Sa brève carrière s’acheva à peine dix mois plus tard. Une des grandes découvertes de cette exposition est un rare éventail orné d’acteurs de kabuki peints par cet artiste mystérieux. Utagawa Toyokuni acquit une grande popularité avec ses représentations d’acteurs et de beautés féminines qui illustrent les mœurs de l’époque. Actif pendant plus de 70 ans, Katsushika Hokusai excellait dans chacun des nombreux genres qu’il a traités, notamment les paysages.  L’autre grand paysagiste de la fin de l’époque d’Edo est Utagawa Hiroshige dont la  production pléthorique se compose de plusieurs milliers d’estampes. Enfin, si Utagawa Kuniyoshi se spécialisa dans les estampes de guerriers, son talent s’exprima également dans les portraits de femmes.

 

Tarifs :

7 € / Réduit 5 € / Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans

Partenaires

Sainsbury Institute for the Study of Japanese Arts and Cultures Amicale au Japon pour la MCJP All Nippon Airways Co., Ltd.

Horaires

Du mardi au samedi de 12h à 19h Nocturne le jeudi jusqu’à 20h Fermé les jours fériés

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Maison de la culture du Japon à Paris 101 bis, quai Branly 75740 Paris 15 France

Comment s'y rendre

M° Bir-Hakeim RER Champ de Mars
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022