Hippolyte Hentgen - Ficus

Exposition
Arts plastiques
Carré public Albi
Visuel de l'exposition. Création The Shelf Company

Gaëlle Hippolyte et Lina Hentgen for­ment le duo Hippolyte Hentgen. Sous ce nom fictif, elles explo­rent à quatre mains un ter­ri­toire de recher­che prin­ci­pa­le­ment orienté vers le dessin et l’image, mais s’aven­tu­rent également dans d’autres champs de repré­sen­ta­tion, tels le spec­ta­cle et la musi­que. Puisant dans l’his­toire de l’art comme dans la culture popu­laire, elles s’empa­rent des images ico­ni­ques ancrées dans notre mémoire col­lec­tive et les res­ti­tuent dans un immense col­lage pro­téi­forme et com­po­site. Les cli­chés cultu­rels, usés jusqu’à la corde, enta­ment une nou­velle vie sous la plume vir­tuose d’Hippolyte Hentgen. À tra­vers une large gamme de sup­ports, de for­mats et de styles, l’œuvre flatte le plai­sir réti­nien et n’en finit pas de sur­pren­dre par sa verve colo­rée, drôle, par­fois acerbe.

L’expo­si­tion à Albi, inti­tu­lée Ficus, a été spé­ci­fi­que­ment déve­lop­pée pour les espa­ces de l’Hôtel Rochegude. Accessible et visi­ble par tous les publics, elle a tou­te­fois été pensée en direc­tion du jeune public. Il s’agit ici d’élargir le champ de l’ima­gi­na­tion, pour abor­der la créa­tion contem­po­raine comme une res­source qui déve­loppe chez le visi­teur une liberté du regard et aiguise son appré­hen­sion du monde.

En France, « Ficus » est le nom fami­lier qui dési­gne cette plante d’inté­rieur com­mune qui orne, et quel­que­fois survit pathé­ti­que­ment, dans les lieux de pas­sage, hall d’immeu­bles, open space et autres salles d’attente. Omniprésente dans les maga­si­nes de mode des années 1970 et 1980, cette plante évoque le point de ver­dure qui rend un inté­rieur cha­leu­reux et « soigné ». C’est la plante qui a emboîté le pas à L’Aspidistra, incontour­na­ble sym­bole décrit par Georges Orwell dans son roman Keep the Aspidistra Flying de 1936. Ce roman met en scène la classe moyenne anglaise des années 1930, entre épuisement des désirs, des rêves et la convi­via­lité : l’humble désir de vivre. Ficus est pour Hippolyte Hentgen l’occa­sion de réflé­chir à un lieu, d’en conser­ver l’empreinte et d’y com­bi­ner les préoc­cu­pa­tions esthé­ti­ques qui per­sis­tent dans leurs recher­ches théo­ri­ques et for­mel­les depuis 2007. Ficus, c’est la ten­ta­tion de com­pren­dre une idée sin­gu­lière de l’héri­tage Pop fran­çais, des images de leur envi­ron­ne­ment classe moyenne de la fin des années 1970 et début 1980.

Ficus est un ensem­ble de décors à échelle réduite. À la façon d’un Rubik’s Cube, c’est un jeu d’assem­blage, de mémoire, où chaque facette a sa matière, son ambiance, son his­toire propre. Ici, tout est affaire de décor, de sémio­ti­que, d’his­toi­res poten­tiel­les où le sens des choses glisse et rebon­dit au gré des points de vue. Cet ensem­ble pro­pose dif­fé­rents jeux d’échelles, de pers­pec­tive et de reflets qui intè­grent et réflé­chis­sent l’envi­ron­ne­ment qui l’accueille. L’hybri­dité propre à ces pièces permet égalementaux artis­tes de pour­sui­vre les sculp­tu­res molles enta­mées en 2019.

Hippolyte Hentgen a béné­fi­cié de nom­breu­ses expo­si­tions mono­gra­phi­ques et a récem­ment été exposé au MAMAC, Nice ; au Festival Le Printemps de Septembre, Toulouse ; au musée de l’Abbaye Sainte-Croix, Les Sables-d’Olonne et au Festival Hors-Pistes, Musée natio­nal d’art moderne Centre Pompidou. Leurs œuvres figu­rent, entre autres, parmi les col­lec­tions du Centre natio­nal des arts plas­ti­ques (CNAP), Paris ; du musée de l’Abbaye Sainte-Croix, Les Sables-d’Olonne ; du MAC/VAL, Vitry-sur-Seine et de nom­breux FRAC.

Complément d'information

 

 

Commissaires d'exposition

Partenaires

Ce projet a été sélectionné par la commission mécénat de la Fondation des Artistes qui lui apporté son soutien.
 

Horaires

Du mercredi au dimanche de 14h à 19h

Adresse

Carré public 6 rue Jules Rolland 81000 Albi France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022