Biographie

Dès la fin des années 1940, Gino Marotta réalise ses premiers travaux qu’il expose pour la première fois en 1957 à la Galerie Montenapoleone de Milan. 

Confronté aux laboratoires de chimie et de fonderie il pousse alors son expérimentation en conjuguant art et design industriel et réalise des sculptures en appliquant les procédés industriels à sa création artistique. Ses œuvres du début des années soixante sont exposées en 1964 à la treizième Triennale de Milan et en 1967 à la neuvième Biennale de São Paulo, au Musée National d'Art Moderne de Tokyo et à l'Exposition Universelle de Montréal. 

La volonté de l’artiste d’employer des matériaux inédits et nouveaux se prolonge dans ses sculptures de méthacrylate inspirées de paysages naturels. Les mêmes sujets sont agrandis et combinés pour donner vie à des environnements artificiels comme l’expriment les œuvres Naturele-Artificiale « Bosco »Nuovo paradisioet Paesaggio artificiale verdede 1967, 1968 et 1969. Ces dernières ont été présentées la même année à Paris au Musée des Arts Décoratifs lors de l'exposition « 4 Artistes Italiens plus que nature » avec  Mario Ceroli, Jannis Kounellis et Pino Pascali. 

Durant les années soixante-dix, Marotta imagine et participe à la réalisation de quelques-unes des plus importantes expositions d’art contemporain italien comme « l'Espace de l'Image » à Foligno en 1967, « Amore Mio » à Montepulciano en 1970 et « Vitalità del Negativo » au Palazzo delle Esposizioni de Rome en 1970. De 1972 à 1986, se succèdent des expositions prestigieuses telles que « Italy, The new domestic landscape » au MoMA de New York, la 41e Biennale de Venise en 1984 et trois expositions successives à la Quadriennale Nazionale d’Arte au Palazzo delle Esposizioni à Rome. C’est également à cette époque qu’il va, en parallèle de ses productions artistiques, activement collaborer avec le cinéma et le théâtre d’avant-garde et travailler notamment auprès d’auteurs aussi importants que Carmelo Bene et Samuel Beckett. Il recevra ainsi le prix Ubu de la meilleure scénographie.

Plus récemment, après avoir été montrées à l'Expo 2000 à Hanovre, ses œuvres ont été présentées au Complesso del Vittoriano à Rome, lors de l'exposition anthologique « Metacrilati ».

En 2004, à l'initiative des Instituts culturels italiens, une série d’installations en méthacrylate de 2003 a été présentée dans de nombreuses villes d'Asie : à Séoul à la galerie Pici, à l'Institut culturel italien de New Delhi, à Karachi à la galerie Amin Gulgee, à Islamabad à l'Alliance Française et à Taipei à la galerie Taipei MOMA. 

En 2005, il participe à l'exposition Aichi Expo 2005 et à l'exposition Pop Art Italia à la Galleria Civica di Modena, organisée par Walter Guadagnini.

En octobre de la même année, il est présent à Paris avec trois expositions : « Prato Artificiale » à la Galerie Italienne sur le boulevard Raspail, « Bois naturel-artificiel » à la Galerie Italienne de la rue de la Fontaine au Roi et « Paysage artificiel » à la FIAC. 

En octobre 2006, pendant la Frieze Art Fair de Londres, la galerie David Gill lui consacre une rétrospective : « Naturale - Transparent - Artificiale : 1960-2006 ».

En 2007, il a reçu du Président de la République Italienne, Giorgio Napolitano, le Prix de Sculpture Vittorio de Sica et réalisa, pour la ville de Civitanova Marche sur Trialone, une sculpture en acier inoxydable en forme de boîte d'environ 9 mètres, d’où une rangée de jets d'eau et un conduit lumineux produisent un arc-en-ciel artificiel. 

Cette même année, la Galerie Italienne de Paris, en collaboration avec la David Gill Gallery de Londres, présente l’exposition « Natura et Artificio » de Gino Marotta dans l’Église de la Madonna dell’Orto pendant la Biennale de Venise. 

De 2007 à 2010 il participe à l’exposition itinérante organisée par Maurizio Calvesi et Lorenzo Canova : « Voyage dans l'art italien 1950-80 : Une centaine d'œuvres de la collection Farnesina » à Sarajevo, Sofia, Budapest, Sibiu, Bucarest, Varsovie, Santiago du Chili, Buenos Aires, São Paulo, Lima, Caracas et Guadalajara.

En 2011, Gino Marotta a été invité à la 54e Biennale de Venise dans le Pavillon italien où il a exposé le Virtual Chronotope, un environnement coloré dans lequel le visiteur pouvait entrer et y perdre, presque aveugle, ses références au monde.

 

Source

Galerie Italienne

Dernière mise à jour le 2 mars 2020