Gerhard DOEHLER | exposition personnelle d'oeuvres récentes

Présenté en exposition personnelle à Rennes pour la première fois en 2009, GERHARD DOEHLERrevient au printemps 2013 pour y présenter ses créations récentes à la galerie Oniris.

Les œuvres de GERHARD DOEHLER allient gaieté et légèreté : de grands cercles d’aluminium peints et fixés au mur – le plus souvent par paire – mais presque toujours décentrés. Des cercles aux couleurs variées mais ordonnées ; rouge, blanc ou noir, ponctués de traits de couleur vive plus ou moins espacés ou de bandes contrastées régulières. Les vibrations sont amenées par la couleur et la lumière qui émane des cercles. L’exécution est parfaitement réglée. La peinture acrylique est projetée au pistolet, les couches de vernis sont poncées. Répétées plusieurs fois, ces opérations donnent à la couleur une rare intensité.

Les supports utilisés par GERHARD DOEHLER sont variés, mais sont tous de formes très simples (des lignes, des carrés, des cercles…), qui n’évoquent en eux-mêmes rien de particulier, ne renvoient à aucun objet, à aucune fonction qui permettraient de les identifier et auxquels on pourrait les comparer, mais qui s’imposent par l ‘évidence de leur forme, de leur présence et constituent en quelque sorte des modèles archétypaux, et ne semblent être là que comme supports de couleurs et la lumière.

Les couleurs se réduisent à quelques traits, à des surfaces finalement assez réduites, à quelques jeux de points… Parfois même, au premier abord, on ne les voit pas, même si on les perçoit !

Les œuvres sont toujours présentées par séries : il faut au moins deux œuvres pour le jeu puise apparaître. Non pas parce que le travail a été réalisé par série (même si GERHARD DOEHLER dit que, quand il est sur une piste, il décline son idée d’origine), mais parce que c’est les variations des différentes pièces qui font apparaître les nuances, les sensibilités, les effets. Deux pièces peuvent ainsi se trouver juxtaposées, sans pour autant avoir été travaillées simultanément.

En fait, toutes les œuvres sont uniques : certes il y a des variations, mais chaque pièce est unique.

Pour cette nouvelle exposition, de nouvelles séries de « Chromophores » – œuvres de grand format réalisées en bois qui projettent la couleur sur le mur – dévoilent des ombres aux formes géométriques et colorées sur le mur. Ces projections laissent deviner la présence de carrés ou de bandes régulières où la couleur vibre avec des accords francs.

Cette nouvelle exposition personnelle à Rennes présente, entre autres, des œuvres très récentes sur le thème du cercle telles que les « Circular », plaques d’acier découpées et peintes qui se présentent comme un tableau sur le mur.

GERHARD DOEHLER expose pour la première fois, « La Vague », un cercle solitaire et ouvert qui se prolonge sur le mur à l’horizontal rythmé par des bandes régulières, il diffuse et apporte un effet de mouvement quasi-cinétique.

C’est aussi l’occasion de découvrir des petits tableaux blancs « Sans Titre » réalisés au milieu des années 90. A cette période, GERHARD DOEHLER explore et recherche et le résultat offre des jeux de transparence de toiles blanches où la couleur du matériau et ses formes, souvent géométriques, apportent l’énergie au tableau. Le changement de support témoigne d’une grande continuité et on peut trouver dans ces tableaux blancs l’origine des œuvres « Chromophores » qui ont été réalisées depuis par l’artiste.

Le travail de GERHARD DOEHLER qui joue avant tout, à travers les formes, les couleurs, les matières…, sur une vibration de la couleur, de la lumière, passe par un travail qui suppose une exécution rigoureuse. La peinture, acrylique, est projetée au pistolet, les couches successives de vernis sont poncées ; les opérations sont répétées plusieurs fois pour donner à la couleur, à ses reflets, aux ombres projetées des formes blanches le maximum à a fois d’intensité et de légèreté. C’est cette exactitude, où le regard n’est arrêté par aucun accident, qui donne une impression d’ouverture et de légèreté, qui caractérise cette œuvre.

Peut-on évoquer le volume, la sculpture ? Bien que toutes les pièces soient quelque part des « volumes », qu’elles soient en relief, les œuvres de GERHARD DOEHLER sont perçues principalement comme des peintures. Il en parle lui-même comme s’il parlait de peintures. Et la présentation des œuvres, la légèreté de l’accrochage, renforcent cette impression.

Les œuvres ne sont pas vraiment des tableaux au sens habituel, mais leur légèreté empêche de les voir comme des sculptures, comme des objets. Il s’agit là d’une approche tout à fait originale de GERHARD DOEHLER, qui renvoie au sens même du travail : on ne peut le ranger ni dans l’art « optique », ni dans l’art « construit », ni dans l’abstraction géométrique, ou l’art conceptuel.

GERHARD DOEHLER produit un travail de coloriste qui associe la couleur de la peinture (qui peut très bien ne pas apparaître par elle même mais simplement par réfraction) à la luminosité de la matière.

Tarifs :