Françoise Nuñez, photographe voyageuse
Un lointain si proche
Françoise Nunez est une photographe du lointain et du voyage. Éthiopie, Inde, Japon… Il semble que sa photographie ne se déploie que dans cet état d'apesanteur, d'ouverture au monde qu’offrent ces moments privilégiés où l’on se retrouve soudain plongé dans un quotidien dont on ignore encore les règles. Il n’y a pas chez elle un souhait de décrire ou d’explorer les aspects « exotiques » des lieux qu’elle parcourt, mais plutôt, par cette immersion dans une vie soudain étrangère, de retrouver une sorte d'hypersensibilité de la conscience et de consacrer son temps entièrement à la mettre en images.
Si le voyage est son domaine, paradoxalement, son regard est essentiellement proche, familier : il a cette qualité d'effacement de soi, il se coule avec tellement d'aisance dans le flux de ce qui l'entoure, qu'il paraît en faire partie. Dans la préface au livre de Françoise Nuñez sur l'Inde, Jean-Christophe Bailly raconte l’anecdote suivante, qui illustre l’impression profonde que lui font ces photographies : un soir à Delhi, achetant un thé à un vendeur des rues, il a le réflexe de s'accroupir pour le boire, ainsi que le font les habitués. Faisant cela, il passe dans un espace différent, il devient un autre, il appartient à ce monde qui l'entoure. Nous avons tous connus ces instants d'épiphanie où nous cessons d'être étranger au monde et où il coule librement en nous. La photographie de Françoise Nuñez est ainsi : pas de moment décisif, mais un écoulement du monde qui vous traverse comme une rivière.
Didier Brousse, galerie Camera Obscura
Un lointain si proche
Françoise Nunez est une photographe du lointain et du voyage. Éthiopie, Inde, Japon… Il semble que sa photographie ne se déploie que dans cet état d'apesanteur, d'ouverture au monde qu’offrent ces moments privilégiés où l’on se retrouve soudain plongé dans un quotidien dont on ignore encore les règles. Il n’y a pas chez elle un souhait de décrire ou d’explorer les aspects « exotiques » des lieux qu’elle parcourt, mais plutôt, par cette immersion dans une vie soudain étrangère, de retrouver une sorte d'hypersensibilité de la conscience et de consacrer son temps entièrement à la mettre en images.
Si le voyage est son domaine, paradoxalement, son regard est essentiellement proche, familier : il a cette qualité d'effacement de soi, il se coule avec tellement d'aisance dans le flux de ce qui l'entoure, qu'il paraît en faire partie. Dans la préface au livre de Françoise Nuñez sur l'Inde, Jean-Christophe Bailly raconte l’anecdote suivante, qui illustre l’impression profonde que lui font ces photographies : un soir à Delhi, achetant un thé à un vendeur des rues, il a le réflexe de s'accroupir pour le boire, ainsi que le font les habitués. Faisant cela, il passe dans un espace différent, il devient un autre, il appartient à ce monde qui l'entoure. Nous avons tous connus ces instants d'épiphanie où nous cessons d'être étranger au monde et où il coule librement en nous. La photographie de Françoise Nuñez est ainsi : pas de moment décisif, mais un écoulement du monde qui vous traverse comme une rivière.
Didier Brousse galerie Camera Obscura
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