Fourrure, vitrine, photographie
En 2015-2016, le CPIF et le FRAC Haute-Normandie se sont associés pour présenter une exposition rétrospective du travail du photographe Gilles Saussier.[1]
Pour le second volet de cette exposition au CPIF, Gilles Saussier invite Stéphanie Solinas à dialoguer sur l'identité que la photographie construit ou déconstruit.
Confrontant des extraits de leurs principaux projets photographiques et éditoriaux, Sans titre. M. Bertillon, Déserteurs et Dominique Lambert pour Stéphanie Solinas, Le Tableau deChasse, Spolia et Studio Shakhari Bazar pour Gilles Saussier, les deux artistes abordent l'identité non pas comme un bien propre, donné et intériorisé, dont la photographie assurerait la permanence, mais comme un processus ouvert à l’altérité, dans lequel chaque individu s'invente, se recompose, se démultiplie, infiniment mobile.
Identité du dehors et non pas du dedans que prolonge une œuvre commune, un cadavre exquis autobiographique et photographique, intitulé Fourrure, vitrine, photographie que Stéphanie Solinas et Gilles Saussier ont spécialement conçu pour l'exposition.
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Gilles Saussier propose une démarche documentaire expérimentale, dans laquelle les photographies ne figent pas les gestes et les récits de l¹Histoire, mais bousculent le travail de définition stable de la mémoire des images. Sa pratique assume l'acte photographique comme un acte performatif, à la croisée du documentaire, du minimalisme et de l'anthropologie.
Stéphanie Solinas développe une œuvre variée (images, livres, installations...), foncièrement photographique, qui n’a de cesse d’interroger ce médium. Au travers de dispositifs et autres systèmes élaborés, sa pratique, tournée vers la figure de l’Autre et sa définition, explore par l’image des réalités invisibles - l’identité, la mémoire, la pensée à l’œuvre dans l’opération même de « voir. »
[1] Ces expositions coïncident avec la publication de Spolia, dernier projet éditorial de Gilles Saussier consacré à une exploration du territoire natal de Constantin Brancusi en Roumanie. Edition à paraître aux Editions du Point du Jour fin 2016.
Tarifs :
entrée libre