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Au début des années 80, le vidéo-jockey Gerwald Rockenschaub était l'un des grands acteurs de la scène post-punk autrichienne. Le style fétichiste, la culture pop, les nouvelles expérimentations électroniques et le discours de transformation post-moderne du monde en un monde de simulacres constituaient déjà la toile de fond à partir de laquelle il a développé, dès ses premiers objets, dessins et tableaux, une forme de langage abstrait que le monde de l'art allait ranger dans la catégorie dite "néo-géo". Augen-Sex (Sexe-Œil), le titre d'une exposition de ces années-là, devient l'une des métaphores via lesquelles Rockenschaub décrit lui-même sa posture et sa position de producteur-observateur de formes. A ces jeux de signes caractéristiques de ses premiers travaux, ont succédé depuis, dès la fin des années 80, des sculptures plates et sérielles, totalement abstraites, des inventions visuelles inspirées de matériel industriel, dénuées de toute connotation psychologique susceptibles de rappeler la notion d'auteur. Apparaissent alors, à la place des tableaux dits “néo-géo”, des objets muraux souvent fluos, réalisés à partir d’acrylglas transparents, monochromes, qui ne sont pas sans rappeler formellement des tableaux, mais qui sont davantage conçus comme des vitrines pour “l’apparaître”. Pour son exposition find / keep à la Villa du Parc, centre d’art contemporain d’Annemasse, Gerwald Rockenschaub a prévu de travailler notamment la question de la cohabitation entre nouvelles productions, œuvres récentes et pièces plus anciennes. Comme souvent dans l’univers plastique de cet artiste ambianceur, quelle que soit sa forme, tableau ou tableautin, rideau ou vidéo, solide ou pneumatique, volume ou cloison, « l’objet d’art n’est plus le point focal du regard, mais un instrument donnant à voir ce qui n’est pas lui ».