The Family of the Invisibles

Collections du Cnap et du Frac Aquitaine
Exposition
Vue de l’exposition The Family of the Invisibles

Vue de l’exposition The Family of the Invisibles, collections du Centre national des arts plastiques et du Frac Aquitaine, Seoul Museum of Art (SeMA), du 5 avril au 29 mai 2016

Dans le cadre de l’Année France-Corée 2015-2016, le Cnap et le Frac Aquitaine s’associent pour organiser l’exposition « The Family of the Invisibles » au Seoul Museum of Art (SeMA) et au Ilwoo Space à Séoul, du 5 avril au 29 mai 2016.

The family of the invisibles

L'exposition retrace une histoire de l’émergence de figures invisibles et de leurs revendications identitaires, à travers plus de 200 œuvres photographiques emblématiques des années 1930 à aujourd’hui, issues des collections du Cnap et du Frac Aquitaine.

Depuis Walker Evans, Robert Doisneau, Henri Cartier-Bresson, William Klein ou Diane Arbus jusqu’à Jeff Koons, Cindy Sherman, Sophie Calle, Christian Boltanski, Jean-Luc Verna ou Pierre et Gilles, « The Family of the Invisibles » actualise ces figures dites « minoritaires » pour affirmer la possibilité de reconfigurer une politique des représentations, qui donnerait idéalement sa place à chaque membre de la communauté humaine.

L’exposition, qui se déploie au Seoul Museum of Art en quatre chapitres, revient sur la révolution visuelle à l’œuvre dans la photographie contemporaine et tout particulièrement présente dans les collections publiques du Cnap et du Frac Aquitaine. Le « Prologue » de l’exposition, visible au Ilwoo Space, forme un contrepoint critique et historique à la refonte des codes visuels et esthétiques de la fin du 20e siècle.

L'analyse et la pensée de Roland Barthes sur la photographie contemporaine

« The Family of the Invisibles » s’appuie sur la déconstruction réalisée par Roland Barthes, penseur phare de la modernité française, de la représentation lyrique et pseudo-humaniste d’une « histoire de l’homme » articulée autour de grands stéréotypes : la naissance heureuse, l’enfance insouciante, une vie de travail, ponctuée par l’amour et le mariage, la guerre et la mort. Autant d’archétypes représentés dans l’exposition mythique « The Family of Man » de Edward Steichen, présentée au MoMA en 1955 avant de circuler dans le monde entier.

Roland Barthes, pour qui l’intime avait un caractère politique, s’est attaché dans son livre La Chambre claire à déconstruire les normes sociales, familiales et sexuelles, en mettant en avant l’anecdote contre la grande Histoire, l’individu contre la masse, les marginaux contre les « grands hommes ». Enfants des rues, jeunes handicapés mentaux, esclaves, nomades, homosexuels, femmes poètes ou mères, condamnés à mort et animaux forment un cortège étrange qui ouvre sur la représentation d’une autre famille. La Chambre claire apparaît dès lors comme un manifeste visuel pour les minorités et offre un contraste violent avec les archétypes, les figures dominantes et les mythes culturels.

Commissariat
Pascal Beausse, responsable de la collection Photographie du Cnap.
Claire Jacquet, directrice du Frac Aquitaine.
Magali Nachtergael, maîtresse de conférences à l’Université Paris 13 Sorbonne Paris Cité.

Catalogue
Le catalogue de l’exposition reproduit l’ensemble des œuvres exposées accompagnées de textes de Pascal Beausse, Jacqueline Guittard, Claire Jacquet et Magali Nachtergael, Kyung-hwan Yeo (SeMA) et Sangwoo Park (professeur à l'université de Joongbu).

Format 19 x 25 cm, 400 pages, bilingue : anglais et coréen.

 

Manifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Corée 2015-2016 : www.anneefrancecoree.com

Artistes

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Dernière mise à jour le 13 octobre 2022