Famille Rester. Etranger en résidence à Bétonsalon

Dans le cadre de « La vie bonne », un partenariat Cnap/Aware
Performance
Bétonsalon - Centre d'art et de recherche Paris 13
Pagne de la mère, Maison Rester. Étranger, juin 2020

Pagne de la mère, Maison Rester. Étranger, juin 2020.

Les co-autri­ces de la Famille Rester. Étranger, Nicole Koffi, Barbara Manzetti, Sabrina Pennacchietti et Caroline Sebilleau, seront en rési­dence à Bétonsalon en compagnie de Juliette Pollet, conser­va­trice au Cnap et de Daisy Lambert, son assis­tante, du 20 au 25 août 2021.

Sous l’inti­tulé Personnellement je pré­fère mer­veilleux, autre­ment dit en kou­lango boun­dou­kou Mien mi koro zingré tchiré, les auteu­res cèdent le mode de vie de l’œuvre pro­ces­suelle et dura­ble Rester. Étranger, au moyen d’un dis­po­si­tif qui active la mémoire fami­liale.

Cette rési­dence est une étape de leur pro­po­si­tion dans le cadre de « La vie bonne », porté l’asso­cia­tion AWARE – Archives of Women Artists, Research and Exhibitions et le Cnap – Centre natio­nal des arts plas­ti­ques, des­tiné aux artis­tes femmes autri­ces d’œuvres per­for­ma­ti­ves. « La vie bonne » fait écho à la ques­tion posée par Judith Butler : « Comment peut-on mener une vie bonne dans une vie mau­vaise ? »

À la fois œuvre et auteure, la Famille Rester. Étranger per­forme depuis plu­sieurs années son entrée en France et dans la langue fran­çaise. Sur ce seuil géo­gra­phi­que, admi­nis­tra­tif, juri­di­que, lit­té­ral, lit­té­raire et poé­ti­que, émerge une écriture cho­rale appelée fle, de l’acro­nyme FLE, Français Langue Étrangère. La langue aug­men­tée d’expres­sions des lan­gues mater­nel­les des auteu­res est per­for­mée, impri­mée, manus­crite sur des sup­ports dura­bles et péris­sa­bles, tels que sols, murs, vitres, affi­ches, post-it, cartes, bobi­nes de papier, ou trou­vant hos­pi­ta­lité dans la forme d’un livre, d’un film, d’une créa­tion
radio­pho­ni­que.

Per­for­mance dans le cadre de l’expo­si­tion Langue PMaternelle à La Maison de l’Ours

Engohinsé bobi hon lé /Le mariage de la fille du roi (lion) Nicole Koffi, per­for­mance dans le cadre de l’expo­si­tion Langue PMaternelle à La Maison de l’Ours, mai 2021.

Bi hè yebor gous­sè­guè lè tou tchi­li­bor, Nous sommes les femmes de la famille Rester. Étranger, c’est le mois de juin 2020, nous écrivons une lettre à huit mains qui répond à l’appel à pro­jets « La vie bonne », lancé par AWARE (Archives of Women Artists, Research and Exhibitions) et le Cnap (Centre natio­nal des arts plas­ti­ques). Les artis­tes femmes ont été invi­tées à réagir aux inter­ro­ga­tions de Judith Butler « Comment peut-on mener une vie bonne dans une vie mau­vaise ? », en 2020, lorsqu’elle rece­vait le prix Theodor Adorno, repre­nant à son compte pour la trans­for­mer la ques­tion du pen­seur alle­mand. Comment peut-on avoir une vie bonne « à l’inté­rieur d’un monde dans lequel la bonne vie est struc­tu­rel­le­ment ou sys­té­ma­ti­que­ment inter­dite au plus grand nombre ? » Pour Judith Butler, le second pro­blème est de déter­mi­ner « la forme que cette ques­tion peut pren­dre pour nous aujourd’hui. Autrement dit : com­ment le moment his­to­ri­que dans lequel nous vivons condi­tionne et influence la forme de la ques­tion elle-même ? »
« À quoi bon une artiste seule dans son œuvre ? répond la Famille Rester. Étranger. Je suis du genre qui dans l’œuvre se réveille, dans l’œuvre mur­mure, dans l’œuvre vit, avec d’autres qui y ont trouvé leur place. Des per­son­nes qui n’ont pas les mêmes droits que moi. Le même droit d’habi­ter que moi. Qui ne reçoi­vent pas des autres la même consi­dé­ra­tion que moi. »

Cette rési­dence sera l’occa­sion d’une immer­sion dans l’œuvre Rester. Étranger, dans le but de garan­tir les condi­tions éthiques de ces­sion de l’œuvre au Centre National des Arts Plastiques. Elles seront accom­pa­gnées par d’autres auteu­res de la famille dont Prince Pacôme Nangoh, tra­duc­teur et inter­prète vers la langue agni (Côte d’Ivoire), Youssouf Hassan, spé­cia­liste des archi­tec­tu­res de survie, Hassan Abdallah et Bartolomeo Terrade, artis­tes sono­res ; Olivier Marbœuf, invité en qua­lité de pro­duc­teur, vien­dra réflé­chir avec la famille à un ver­sant fil­mi­que de l’œuvre.

Il s’agira en outre de confron­ter l’acces­si­bi­lité de l’œuvre inter­gé­né­ra­tion­nelle aux dif­fé­ren­tes habi­le­tés des publics.

En savoir plus

Complément d'information

Depuis 2014, l’œuvre Rester. Étranger a été sou­te­nue et accueillie par Jeter Son Corps dans la Bataille (CH), Revue Watt, La Terrasse – centre d’art de Nanterre, KHIASMA, Labex Arts H2 – Université de Paris 8, Les Laboratoires d’Aubervilliers, l’Université de Franche-Comté, Les Ateliers de Paris – June Events, Les Écritures Bougées, r22 tout-monde, Qalqalah قلقلة, La Maison de l’Ours, Initiative for Practice et Visions of Radical Care et KADIST.

Autres artistes présentés

Abdelaziz Abdelkarim, Omar Haroune Aboubakar, Mohamed Bamba, Hussein Ishak Abdallah, Pascaline Denimal, Mohamed Hussein, Hélène Iratchet, Motawakil El Douma, Abdellah Ismail, Audrey Gaisan Doncel, EricYvelin, Bouchra Koné, Kassin Koné, Tanguy Nédélec, Masri Omar, Héloïse Pierre- Emmanuel, Chloé Schmidt, Corinne Lamesch, Maia Bosch, Ariane Leblanc, Benoit Briant et la famille Exposer/Publier, Barbara Coffy-Yarsel, Barış Yarsel, les enfants Eva, Mahé, Sorina, Gaston, Iris, Lila, les ado­les­cents Gheorghe, Hélio et Lester, Massimiliano Manzetti, Fantôme Francis Terrade, Olivier Nourisson, Hugo Hecker, Simon Marini, Victor Donati et la famille R22 Tout-Monde, Marian del Valle, Kamal Hassan, Ismail Afghan, Charlotte Imbault, Gérard Mayen, Aurore Desprès, Mathys Berchery, Kieran Jessel, Esther Poryles, Geneviève Coudre, Virginie Colemyn, Viviana Moin, Claire Harsany, Denis Mariotte, Caroline Cournède, Sandrine Moreau, Mathilde Villeneuve, Alexandra Baudelot, Renaud Golo, la famille Les Laboratoires d’Aubervilliers, Natasa Petresin Bachelez, Marie-Laure Lapeyre, Pauline Bastard, Pauline Hurel, Pierre Simon, Christine Pécheux, Églantine Laval, Élodie Tincq, Line Francillon, Chiara Figone, la famille Serretta, la famille Agostoni, la famille Morin, Julie Nioche et la famille A.I.M.E., Elena Sorokina, Isabelle Ginot, Katarina Lanier, Gwenn Carion, Katerina Kracmanova, Karine Boudier, Garance Brehaudat, la famille Anacrouse, Alnour A.Y., Hassan Ali, les « Adam » et tous les mem­bres et les sou­tiens de l’Occupation de l’uni­ver­sité Paris 8 Saint-Denis Vincennes 2018, la famille PourLoger, la famille de la Bibliothèque uni­ver­si­taire de Paris 8, Isabelle Launay, Makis Solomos, Julie Perrin, Roberto Barbanti, Laurent Pichaud, Raphaëlle Doyon, Nathalie Coutelet, Barbara Formis, Sabine Macher, Chiara Palermo, Camille Paillet, Toshiba Nisan, Françoise Rognerud, Tecla Raynaud, Kristina Solomoukha, Paolo Codeluppi et la famille Maison de l’Ours, The Living And The Dead Ensemble, le Collectif La Seine, la famille Bureau des Dépositions, la famille Villa Mais d’Ici, Biss, la famille de Claudia et Gheorghe Le Jeune, la famille d’Aurel le Maigre, la famille d’Aurel le Nervuso, la famille d’Emil, Rodica et l’adopté Gheorghe Le Vieux, Mich-Mich, Virginie Bobin et la famille Qalqala, la famille CNAP / AWARE.

Adresse

Bétonsalon - Centre d'art et de recherche

9 esplanade Pierre Vidal-Naquet
75013 Paris 13
France

Dernière mise à jour le 13 octobre 2022