Félix Pinquier, 'Relâche'

         Félix Pinquier, né en 1983 à Paris, proposera pour cette 1ère exposition personnelle à la Galerie la Ferronnerie, un ensemble de nouvelles sculptures et dessins, ces derniers continuant l’ensemble exposé au salon Drawing Now Paris, mars 2012, au Carrousel du Louvre.

Ce diplômé de l’Ecole des Beaux-arts de Paris poursuivra cet automne à Belley, dans l’Ain, une résidence d’étude-production, à l’invitation de la Fondation Hermès, sous le parrainage de Richard Deacon.
                          Relâche
Mes sculptures sont des énigmes sensorielles. Elles possèdent une dimension composée de suggestion mentale.
Dans leur silence, elles ouvrent un sens supplémentaire à notre perception. Les objets sont mis en scène dans l’espace. Relâche évoque ce moment où l’activité scénique n’est plus.
 Les formes sont immobiles et solidifiées. Mais on peut pourtant percevoir cet entre-deux avant une reprise possible du mouvement. Il y a un glissement qui s’opère entre ce qui est visible et l’imaginaire dégagé par les objets.

D’autre part, les technologies laissées à l’abandon par le progrès, les inventions archaïques me fascinent. Ici, les dirigeables suggèrent l’utopie scientiste du siècle passé, la conquête des airs et le silence d’une forme en mouvement. Je me suis également intéressé aux « miroirs sonores » que l’on trouve sur les côtes anglaises. Ces architectures gigantesques
permettent la réflexion du son. Utilisés pendant la seconde guerre mondiale, ce sont les ancêtres des radars.
J’ai trouvé dans ces formes l’évocation du silence que je recherche dans mes sculptures.
Ces miroirs sonores sont à la fois des formes sculpturales, des architectures minimales, et des objets sonores du passé, c’est pour cela que je leur porte un intérêt particulier.
                             Félix Pinquier, été 2012