Exposition Des mondes en extension de Léa Habourdin

Dans le cadre du programme Suite initié par le Centre national des arts plastiques en partenariat avec l’ADAGP, le lieu d'exposition Zone i (Thoré-la-Rochette) présente l’exposition « Des mondes en extension » de Léa Habourdin.

Cette exposition présente le travail de Léa Habourdin, qui développe une observation du vivant, de la fin des mondes et des besoins de survie. Ses images interrogent notre rapport conflictuel à la nature. Elles nous mettent devant notre impuissance et notre défiance vis-à-vis d’une vie sauvage avec laquelle nous avons coupé les liens et dont nous ne connaissons plus rien.

Deux séries sont exposées : « Image-forêt : les mondes en extension » et « Survivalists ».

« Image-forêt : les mondes en extension » est une série en cours de réalisation que Léa Habourdin souhaite finaliser à Zone i. Comme une ouverture vers les derniers espaces naturels et protégés de France que sont les forêts, ce projet tente de documenter ces lieux invisibles dans lesquels il est encore possible de photographier les ruines sauvages. Un sauvage que nous tentons pourtant de reconstruire.

Ses photographies prendront la forme d’anthotypes dont le procédé consiste à broyer des végétaux pour en extraire la chlorophylle qui, au contact de la lumière, fait naître des images. Cette technique nécessite une nouvelle forme d’alliance entre l’Homme et la nature, entre l’artiste et son sujet. Les images seront créées in situ afin de permettre au public d’observer leur processus de création grâce à l’exposition au soleil. Fragiles et sensibles à la lumière, les anthotypes seront ensuite exposés au deuxième étage du Moulin de la Fontaine dans des boîtes faites sur mesure. Outils de stockage et de protection, ces boîtes deviendront les reliques « d’une forêt non détériorée par l’Homme » et leur évitera la destruction.

Dans sa série « Survivalists », exposée au premier étage du Moulin de la Fontaine, Léa Habourdin interroge le rapport conflictuel que nous entretenons avec la nature. Ces photographies montrent notre impuissance et notre défiance vis-à-vis d’une vie sauvage avec laquelle nous avons coupé tous les liens. Dans une situation de survie, l’Homme apparaît comme engourdi et vulnérable, là où des gestes simples lui permettrait de se recentrer sur ses besoins élémentaires afin de sentir le danger, trouver un refuge et se nourrir.

Ce projet a bénéficié du soutien à un projet artistique du Centre national des arts plastiques en 2020.