Exposition de Julia Vajda et d'Alexandre Trauner

L’Institut hongrois de Paris débute l’année 2009 avec deux grandes expositions de qualité : celles de Júlia Vajda et d’Alexandre Trauner. L’exposition de Julia Vajda – les paysages intérieurs - , organisée en collaboration avec l’Institut Culturel Hongrois de Bruxelles, rassemble principalement des œuvres réalisées à Paris au début des années 1960 ou inspirées par ce séjour d’un an dans la capitale française. Júlia Vajda fait partie des artistes hongrois les plus fascinants et les plus importants du XX° siècle, son oeuvre est caractérisé par une interrogation, des expérimentations sans relâche sur les possibilités de la peinture, par une exploration continuelle des styles les plus variés. La méconnaissance relative de son œuvre s’explique ainsi par le fait qu’elle n’entre dans aucune des catégories auxquelles a d’habitude recours l’histoire de l’art. Bien qu’elle vécût dans une société fermée, souvent interdite d’exposer, Júlia Vajda a perçu et fait écho aux tendances européennes avec une sensibilité surprenante. Ce renouvellement perpétuel, cette recherche incessante est probablement le trait le plus marquant de sa peinture. Le vernissage de son exposition aura lieu le 20 janvier a l’Institut Hongrois de Paris sous l’aimable patronage de Jean-Pierre Changeux, neurobiologiste, membre de l’Académie des sciences professeur au collège de France, professeur à l’Institut Pasteur, et grand collectionneur des tableaux de grand genre du XVIIe et XVIIIe siècle. Sa collection compte des raretés, telles les peintures italiennes et espagnoles rattachées au maniérisme. Quant à Alexandre Trauner nous connaissons plutôt son travail de décorateur, puisqu’il a créé de nombreux décors de films pour les plus grands réalisateurs de cinéma (René Clair, Marcel Carné, Orson Welles, Luc Besson, Bernard Tavernier, Billy Wilder). Le fim « la Garconnière » réalisé par Billy Wilder en 1960 - dont le décorateur était Trauner - a même reçu le prix Oscar de la meilleur décoration ! Aujourd’hui nous découvrons une autre facette de son travail : la photographie. Celle-ci pour lui était un outil permettant de vérifier la qualité de ses projets en confrontant ses esquisses à la réalité des lieux, des détails architecturaux, des lumières, des perspectives, ou bien de travailler à partir des repérages faits sur place pour accentuer le réalisme de son imaginaire.