ET SI ON S’ARRETAIT DE MOURIR
Jérôme Conscience, Et si on s'arrêtait de mourir, 2010
Granit, 180 x 100 x 35 cm
La galerie Barnoud présente ET SI ON S’ARRETAIT DE MOURIR, une proposition de Jérôme Conscience (né en 1976 à Besançon), dont l’œuvre polymorphe – sont présentées une sculpture, des photographies, des vidéos et des toiles peintes – interroge au moyen du langage le langage lui-même, le passage du temps, les relations entre l’artiste et son modèle, le désir et la sexualité.
Jérôme Conscience aime jouer avec le langage. Il a de toute évidence le sens des formules : le titre de l’exposition, Et si on s’arrêtait de mourir, est aussi saugrenu que métaphysique. Gravé sur le plateau en granit noir d’une table basse, il s’accorde (tout en les détournant) avec les caractéristiques physiques et symboliques de son support, qui renvoie clairement à l’univers funéraire.
La chanson « Elle Dit Elle Dit Elle Dit », de la vedette pop Christophe (2009), est diffusée dans l’espace. C’est la bande-son d’une vidéo qui fait défiler toute une série de calembours conçus à partir des mots « elle dit », laquelle constitue en quelque sorte une suite et un hommage au chanteur, dont la carrière semble actuellement trouver un nouveau souffle.
Dans la série des grandes photographies en noir et blanc représentant une jeune femme nue prenant différentes poses sur une chaise, Jérôme Conscience pose un regard singulier sur le thème classique, presque désuet, de l’artiste et son modèle, et le rapport érotique, ambigu qui s’instaure entre les deux. Il présente également une vidéo de l’entretien entre la jeune femme et lui-même, qui nous éclaire sur ce lien particulier.
Sur les murs de la mezzanine de la galerie s’étend un « nuage » constitué d’une multitude de toiles, répertoire varié de petites phrases au caractère absurde, à double sens et faisant là aussi référence au désir, à la sexualité mais encore à la mort.
Tarifs :
gratuit