Estelle Lagarde

Libertés conditionnelles
Exposition
Photographie
Galerie municipale Julio Gonzalez Arcueil

 

L’exposition « Libertés conditionnelles » participe au Mois de la Photo du Grand Paris 2017.

 

www.moisdelaphotodugrandparis.com 

 

Vernissage et signature des livres de l’artiste mardi 18 avril à 19h

 

Week-end intense sud-ouest - Rencontre et dialogue avec l’artiste et les commissairesd’exposition samedi 22 de 14h à 19h et dimanche 23 avrilde 14h à 18h.Samedi 22 avril de 14h à 15h30 : Café-conférence avec échange interactif avec le public et l’artiste sur lesthèmes : « la manipulation de l’image, la mise en scène photographique et la photographie comme matériau » animé par Sophie Bernard, auteure, journaliste et commissaired’exposition - suivi d’une visite guidée de l’exposition.

 

 

 

L’exposition «Libertés conditionnelles» propose une réflexion sur les notions d’enfermement physique et psychique par d’étonnantes mises en scène photographiques, échos d’une certaine réalité sociale actuelle.

 

L’univers visuel d’Estelle Lagarde est singulier à plus d’un titre. Les rencontres avec des lieux souvent désolés ou désertés agrègent une collection de fictions photographiques, qui, ajoutées les unes aux autres, composent les chapitres de la comédie humaine. Plusieurs questionnements émergent alors, esthétiquement et sociologiquement. La fiction sonde le réel. C’est chacune à leur manière que les séries « Maison d’arrêt » et « Lundi matin » interrogent, non sans un humour grinçant, la notion d’enfermement. Emprisonnement physique du milieu carcéral, emprisonnement psychique du travail et de sa précarité. Dans des mises en scènes photographiques très précises, Estelle Lagarde joue avec le temps de pause long et semble révéler ainsi l’imprégnation de ces espaces à l’abandon sur ceux qui les ont occupés. Ou bien est-ce l’inverse : les personnages qui hantent ces lieux sont leurs prisonniers consentants et leurs fidèles gardiens. Les fantômes garants de l’histoire de ces lieux. En accueillant «hors les murs» l’exposition d’Estelle Lagarde à Anis Gras-Le lieu de l’autre, la Galerie municipale Julio Gonzalez d’Arcueil rend hommage à ceux qui ont travaillé dans cette ancienne usine et met en lumière les rapports entre espace et mémoire.

 

 

La première série présentée dans l’exposition, « Lundi matin », est d’abord la découverte d’un étonnant garage automobile abandonné. Le lieu d’une activité que l’on devine intense, laissé à l’abandon, et depuis régulièrement visité par des tagueurs et des graffeurs, dont le sol semble peu à peu se recouvrir d’éléments végétaux en phase de décomposition. La première série présentée dans l’exposition, « Lundi matin », est d’abord la découverte d’un étonnant garage automobile abandonné. Le lieu d’une activité que l’on devine intense, laissé à l’abandon, et depuis régulièrement visité par des tagueurs et des graffeurs, dont le sol semble peu à peu se recouvrir d’éléments végétaux en phase de décomposition. C’est ce théâtre qu’Estelle Lagarde choisit pour évoquer à sa manière la crise économique qui perdure, la menace du chômage, le harcèlement, la dépression dans le monde de l’entreprise.

La série «Maison d’arrêt» vient comme un écho plus radical à «Lundi matin».

 

En déplaçant ses mises en scènes d’un lieu de travail à un lieu d’emprisonnement, Estelle Lagarde aborde plus frontalement et directement la question de l’enfermement et celle de la mémoire des lieux.

 

Elle ne donne aucun indice sur le pourquoi et le comment de ces présences humaines dans cette prison. Elle ne donne non plus aucune inclination de jugement ou de morale. Qu’ont-ils fait ?

 

Les images qui composent cette série sondent les couches de mémoire d’un lieu soumis à divers conventions et protocoles. Les figures humaines - fantômes ou spectres - des prisonniers et du personnel pénitentiaire, rejouent pour nous ces rituels ainsi que les «clichés» que nous leurs associons parfois.

 

Tout au long de cette pérégrination carcérale, nous percevons plus que nous comprenons : la solitude, l’anonymisation des individus, la violence, la promiscuité, la mécanique sans cesse renouvelée des journées, l’aliénation. Les images tour à tour ou simultanément énigmatiques et symboliques nous renvoient à nos propres interrogations et peut-être également à nos propres enfermements ou sentiments d’étouffement. Et plus généralement à la déshumanisation de nos sociétés, que nous subissons plus ou moins volontairement.

 

En même temps qu’elle interroge un lieu particulièrement terrible et redouté, ainsi que l’histoire de ceux qui y ont vécu, c’est aussi la condition humaine en général qu’Estelle Lagarde questionne dans cette allégorie. Elle pointe dans un même élan une question de société actuelle et une réflexion philosophique. Olivier Bourgoin - Agence Révélateur

 

Complément d'information

Adresse et informations d’accès
Exposition à Anis Gras - 55 avenue Laplace - 94110 Arcueil – Tel : 01 46 12 03 29/01 46 15 09 71 - www.arcueil.fr

Partenaires

Mois de la Photo du Grand Paris 017

Horaires

Informations pratiques Horaires d’ouverture du mardi au samedi de 14h à 19h le dimanche de 14h à 18h Fermeture les lundis Fermeture exceptionnelle le samedi 29 avril 2017

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Galerie municipale Julio Gonzalez 21 avenue Paul Doumer 94110 Arcueil France

Comment s'y rendre

RER B LAPLACE
Dernière mise à jour le 2 mars 2020