En attendant Omar Gatlato

Regard sur l'art en Algérie et dans sa diaspora
En partenariat avec le Cnap
Exposition
Arts plastiques
Triangle - Astérides Marseille
En attendant Omar Gatlato

L’exposition En attendant Omar Gatlato présente vingt-neuf artistes d’Algérie et de la diaspora algérienne. À travers une sélection d’œuvres datant de 1965 à nos jours, certaines spécialement produites pour l’occasion, elle propose un regard inédit sur ce contexte artistique, en s’inspirant du classique du cinéma de Merzack Allouache, Omar Gatlato (1976), connu pour être le premier film algérien centré sur une expérience individuelle de l’émancipation et de la découverte de soi. À l’instar du long-métrage, les œuvres présentées manifestent, à l’échelle de l’expérience quotidienne, un humour surréaliste, une attention méticuleuse aux corps et les ambivalences du sentiment d’appartenance.

En attendant Omar Gatlato est aussi le titre de l’ouvrage publié en 1979 par Wassyla Tamzali, avocate algérienne, écrivaine et féministe, consacré aux débuts du cinéma expérimental algérien. En associant des références à la pièces de théâtre de Samuel Beckett En attendant Godot et au film de Merzak Allouache, l’autrice expose sa double sensibilité et ouvre une piste conceptuelle importante. Ces deux portraits d’anti-héros s’efforçant de trouver un sens à la vie de tous les jours éclairent la manière dont les artistes et les cinéastes se confrontent à la décolonialité et à la critique des régimes de savoirs européens.

Les œuvres des vingt-neuf artistes présenté·e·s dans l’exposition En attendant Omar Gatlato offrent des représentations diverses, instables et polyphoniques de la vie en Algérie et dans sa diaspora. Rigoureusement critiques dans leur relation à l’héritage formel du colonialisme, déconstruisant des notions tels que l’orientalisme ou le monument, les œuvres représentent la réflexion de plusieurs générations d’artistes sur leur société et témoignent de la façon dont l’art continue de penser la décolonisation.

Les huit années de lutte de l’Algérie pour son indépendance (1954 - 1962) sont associées à l’euphorie révolutionnaire et aux combats antiracistes et indépendantistes des années 1960 et 1970, (que l’on pense aux actions du Congrès national africain contre l’apartheid, aux liens tissés avec les Black Panthers ou encore avec le nationalisme basque...). Au cours des cinquante dernières années, l’héritage politique s’est durci en un système de parti unique fondé sur une mythologisation de la guerre. Les artistes algériens opposent à cette mythologie nationale une expérience quotidienne des espaces publics et privés, que ce soit dans leurs œuvres, ou pour certains, depuis février 2019, avec leurs propres corps, dans la rue. Cette exposition témoigne de combats et d’engagements multiples pour l’émancipation dans toutes ses formes d’expression.

Commissaires d'exposition

Partenaires

Une exposition en partenariat avec le Centre national des arts plastiques dans le cadre la bourse curatoriale du Cnap, et avec Box24.

En coproduction avec la Friche la Belle de Mai et avec le soutien de l'Institut Français et de la Région Sud.

Mécénat

PICTO Méditerranée.

Horaires

Du mercredi au vendredi de 14h à 19h
Samedi et dimanche de 13h à 19h

Tarifs

Plein tarif
- 5.00€
La date à laquelle le tarif devient valide
Tarif réduit
- 3.00€
La date à laquelle le tarif devient valide
Gratuité (sur présentation de justificatif)
La date à laquelle le tarif devient valide

Adresse

Triangle - Astérides Friche la Belle de Mai 41 rue Jobin 13003 Marseille France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022