Eloge de l'Ornement

Le pari qu'il se sera donné aura consisté à lier par des moyens rudimentaires des « histoires » qui se sont toujours, jusque-là opposées, que ce soit le baroque et le classique, l'abstraction et la figuration... .

Que les contours soient mouvants, vagues n’en finissant pas de circuler ; que ce soit des objets de la vie quotidienne, épurés, sans ornement flottant dans un espace éthéré ou des espaces saturés où il y a profusion, c'est bien le même processus qui est à l'oeuvre.

Les objets représentés se réfèrent toujours au mouvement qui les fait naître, de la même manière que l'apparition des vanités dans l'histoire de la peinture signifie la naissance d'une conscience d'un « soi » de la peinture et donc d'une dimension autoréflexive. Le déplacement du sens de ce thème des vanités l'obsède littéralement. Ce « soi » de la peinture ne peut s'affirmer de la même manière aujourd'hui. La place de l'ego dans le geste créateur reste nécessaire mais comment le placer avec justesse ? Il se dissimule dans la multitude, la profusion, s'affirme parfois dans un geste de désespoir. Quand est ce que ce geste prend son autonomie de cet ensemble qui le fait naitre ? Cet éloge de l'ornement serait alors une tentative de réconciliation entre ce geste et cet ensemble.

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