Eigengrau

Eigengrau : de l’allemand eigen, propre, particulier, individuel et grau, gris… Sous ce titre sans équivalent en français, la nouvelle exposition de la Galerie Poirel, conçue par la galerie My monkey, explore les territoires de la non couleur, un « outre-noir » né de l’absence de lumière, à la limite du visible, …

Les œuvres qui composent le parcours entrainent le visiteur au seuil du monde perceptible, au cœur de la matière noire, pour en révéler toutes les subtilités, toutes les nuances. L’eigengrau est un passage vers l’imaginaire, entre représentation et interprétation.

L’exposition nous invite successivement à « broyer du noir », comme Thomas Vailly (Reconstruction of a tree, 2015), à exercer notre vision de « Nyctalopes », à la manière de la vision aveugle de Vanessa Dziuba (2014–2015), à nous laisser submerger par une « marée noire », sous le sable qui obstrue progressivement l’entrée de La Caverne de Guillaume Lepoix (2012), et enfin à atteindre « l’Outre-noir », où l’on trouve la lumière dans le noir absolu, tels les yeux des photographies d’Agnès Geoffray (Nights, 2014) ou les puzzles de carbone de Frédérique Bertrand (Mobile Home, 2014).

Photographie, vidéo, installation, design, sérigraphie, dessin, … La multiplicité des formes de l’expérience de l’Eigengrau met en éveil tous nos sens, et nous entraîne « là où la fin est le commencement est la fin » (Pacôme Thiellement, Marelle sombre).

Œuvres de Sylvie Antoine, Ferréol Babin, Sylvain Barbier, Alexis Beauclair, Frédérique Bertrand, Jérémy Bracone, Julie Coutureau, Nicolas Depoutot, Vanessa Dziuba, Morgan Fortems, Agnès Geoffray, Jochen Gerner, Maud Guerche, Clair Hannicq, Albane Hupin, Muriel Issard & Manuel Zenner, Carine Klonowski, Guillaume Lepoix, Benoît Masson & Ahmed Debbouze, France Parsus, Mickaël Roy & Audrey Ohlmann, Samuel Starck, et Thomas Vailly.

Textes de Pacôme Thiellement et Yann Mambrini.

Tarifs :