Du privilège de la verticalité

Peindre la montagne, le paysage, le paysage en mouvement que l'on parcourt, c'est évoquer la permanence d'un thème privilégié, dont les assises sont l'école du paysage au XIXème siècle illustrée par les maîtres Achard, Guétal et Bertier en Dauphiné, mais en renouvelant cette approche, une façon de tenir au corps ce seul objet, remonté du lointain temps des maîtres avec lesquels Jean-Marc Rochette sent la profonde et sincère relation. Aussi un portrait de l'artiste en grimpeur apparut comme une position somme toute adéquate de mise en jeu du corps à franchir ses limites, là où se réconcilient le muscle, le souffle et la chair au travail. Une façon de faire émerger une nouvelle inspiration, la peinture comme paysage redressé, un défi à consumer une énergie qui menace de vertige, une suspension entre figure et abstraction.