[DIRE]

[Dire], l’exposition inédite de Tania Mouraud à La BF15 reflète les engagements sociétaux de l’artiste.

Dans l’espace se déploie Alea 718 (1992), motif issu d’un programme informatique permettant de créer des compositions d’une manière aléatoire. L’artiste utilise la contre-forme de typographie afin de créer des espaces abstraits dérivés de la logique de l’écriture et non de la géométrie, un système qui privilégie le hasard. 
À La BF15, c’est le négatif du mot ICI qui se répand sur les murs.

En écho, le film Neeiin (2002-2008) tourné à Yad Vashem et Jerusalem montre à quel point nous avons besoin de dire.

Sous la verrière, d’épaisses fumées nous plongent dans Pandemonium (2015-2016), un triptyque vidéo tourné en Allemagne : « La beauté fascinante de ces fumées pourrait être liée à l’encre noire se dissolvant dans l’eau. Malheureusement, elle devient l’air que tout être vivant respire. Y règne une mort silencieuse qui renvoie également à des souvenirs des temps sataniques. » (T.M.)

[Dire] du latin populaire dīcĕre, faire ; du latin classique dicĕre, exprimer ; de l’indo-européen déyḱti, montrer ; [Dire] de Tania Mouraud évoque autant le passé que le présent et le futur,  [Dire] ICI.