Didier Faustino - Bureau des Mésarchitectures

Exposition
Arts plastiques
Les Turbulences, Frac Centre-Val de Loire Orléans
Didier Faustino (1968) est tout à la fois artiste et architecte. Entre le Portugal d’où il est originaire et la France, il réalise des performances, des installations, des vidéos, des commandes dans l’espace public, tout en menant une activité d’architecte. Lauréat des Nouveaux Albums des Jeunes Architectes en 2002, exposé à plusieurs reprises à la Biennale d’architecture de Venise, Faustino interroge le corps dans sa dimension perceptive, sociale, politique, le plongeant dans un état d’instabilité. Sa démarche délibérément transversale explore les interstices entre espace privé et public, espace politique et architectural. Si certains de ses projets relèvent de l’expérimentation pure, d’autres sont en cours de réalisation, ainsi une maison pour un artiste.

Complément d'information

Communiqué de presse

Le FRAC CENTRE présentera du 30 janvier au 30 avril 2004, dans ses locaux du 12 rue de la Tour Neuve, une exposition monographique consacrée à Didier Fiuza Faustino (né en 1968. Vit et travaille à Paris et Lisbonne).
Cette présentation s’attachera à mettre en lumière l’activité polymorphe de Didier Fiuza Faustino, architecte, artiste.
L’exposition rassemblera des pièces
réalisées ces dernières années (Casa
Nostra, 1m2 house, Body in Transit...).
Diplômé de l’Ecole d’architecture de Paris Villemin (1995), Didier Fiuza Faustino a fondé le Laboratoire d’Architectures Performances et Sabotages (LAPS, Paris, 1996), l’Atelier Pluridisciplinaire "Le Fauteuil vert" (Paris, 1997), la revue d’esthétique
"Numeromagazine" (Lisbonne, Portugal,
1998), le Bureau des Mesarchitectures,
avec Pascal Mazoyer (Paris, 2001). Il
remporte le prix de l’art contemporain
"Premio Tabaqueira 2001" (Lisbonne,
Portugal). Le Bureau des Mesarchitectures est lauréat des nouveaux albums des jeunes architectes 2001-2002 (Paris, 2002).
Performances, vidéos, expositions, textes se combinent aux recherches
architecturales de Didier Fiuza Faustino.
L’architecture, telle qu’il la conçoit, résulte d’une expérience du corps, de ses contraintes physiques, politiques et de son exploration "topomorphique". En cherchant à donner vie à l’espace par le corps, Faustino rend indissociables les productions artistique et architecturale qui le caractérisent.

Lors de la Biennale de Venise en 2000, il
exposa une valise destinée au transport
aérien d’un clandestin, Body in transit
("Corps en transit")(Collection Musée
National d’art Moderne, Centre Georges
Pompidou, Paris), valise "conditionnée"
pour cette fonction, à la forme moulée sur le corps replié. Il stigmatisait ainsi le
nomadisme forcé des populations
condamnées à l’exil et aiguisait notre
conscience de la réalité. Le conteneur pour individu énonçait de manière emblématique ce vers quoi tend l’ensemble des recherches et projets de Faustino : la dialectique entre le corps et l’espace, avec toute l’ambiguïté que cela suppose.
Son approche de l’architecture se veut
multiforme, entre expérimentation et
installation. Ainsi, ce sol aquatique,
présenté en 2001 au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (ARC. exposition "Traversées"), par lequel les visiteurs étaient invités à percevoir et prolonger une expérience spatiale.

La démarche de Faustino interroge la
perception "l’instabilité visuelle et
physique", qui fait de l’architecture une
interface active entre notre corps et son
inscription dans l’espace-temps. Il explore le passage entre espace physique et politique, entre espace "perceptuel" et architectural.
Avec la Maison d'Alice (Collection FRAC
Centre), il déploie un "interstice" de latex, une membrane fibreuse, souple qui relie deux pavillons, suscitant nombre de questionnements (propriété, devenir de l’architecture, territorialité, corporalité...).
Une architecture de l’entre-deux....
1m2 house_ (2003), la maison d’un mètre carré, résulte de l’assemblage de modules standardisés sur une unité de base du territoire, soit 1 m2. L’objet premier de la maison est, selon l’auteur, de ramener la question de la valeur relative du foncier dans le champ de l’architecture. Entre "hyperfonctionnalisme" et utopie, ce projet questionne aussi les notions modernistes de l'habitat minimum et de
l'industrialisation, poussées ici à leurs
extrémités.
Casa Nostra_ (2003), "maison du libre
partage des biens culturels", s’inscrit dans une lignée bien spécifique, celles des maisons de la culture, des maisons du peuple. Mais la proposition diffère quelque peu. Il est question ici de prêts d’espaces libres d’accès, de salons favorisant le rassemblement de petits groupes pour partager les biens communs culturels mis à disposition par l’Etat.
Spacemaker (Capsule, instrument
tridimensionnel de perception. 1996), An
urban peep-show (Personal Billboard.
Maison individuelle dotée d’un écran géant.
1999), Love me tender (chaise métallique aux pieds acérés), Urban Rhizome (An hotel for aliens. Module d’habitat intégré.
Module à forme de pièce de puzzle pouvant constituant par encastrement une nappe résidentielle reproductible à l’infini. 1999.), Users & Abusers 2_0 (mur imposant de plusieurs mètres de long, gonflable.
Présenté à la Biennale de Venise en 2002),
Stairway to Heaven (cage d'escalier isolée menant à un terrain de basket pour joueur unique), Body in transit, Casa Nostra_, 1m2 house, triptyque "Objets solubles, corps
insondables" (Vidéo. 2000)(travaux sur
l’apparence, la perception, la notion
d’apesanteur, le mouvement)... Les projets de Didier Faustino provoquent certes de l’inconfort, mettant à mal toute idée préconçue, mais ils suscitent bien
davantage encore trouble et jubilation.
Une publication, conçue par Didier Fiuza
Faustino, accompagnera l’exposition
(Editions HYX, Orléans).
Avec la participation du Musée National
d’art Moderne et du Centre de Création
Industrielle (Centre Georges Pompidou.
Paris).

Autres artistes présentés

Didier Fiuza Faustino - Pascal Mazoyer -
Bureau des Mésarchitectures

Horaires

10h-12h ; 14h-18h ; WE 11h-18h

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Les Turbulences, Frac Centre-Val de Loire 88 rue du Colombier (entrée boulevard Rocheplatte) 45000 Orléans France

Comment s'y rendre

Où se garer ?

Parkings Patinoire et Médiathèque

En train

  • À 10 minutes à pied de la gare d’Orléans

En tramway

  • Arrêt Croix Morin : ligne B

En bus

  • Arrêt Les Turbulences : lignes 1, 2, 4 et 5
  • Arrêt Moulin de l’Hôpital / Bus Citéis : ligne 10

Le réseau TAO est gratuit pour les groupes scolaires.

En Vélo’+

  • Médiathèque : borne n°6
  • Patinoire : borne n°15
  • Place Croix Morin : borne n°16

Depuis La Loire à vélo

Itinéraire suggéré :
Depuis le Quai du Châtelet, au niveau du Pont Georges V :
- prendre la rue Royale jusqu'à la Place du Martroi
- sur la Place, prendre à gauche la rue d'Illiers jusqu'au bout (arrivée sur le boulevard Rocheplatte)
- prendre à droite sur le boulevard Rocheplatte.
Vous pouvez garer votre vélo à l'angle du boulevard Rocheplatte et de la rue du colombier.

Dernière mise à jour le 13 octobre 2022