Des infra-basses et des oiseaux
Les peintures de Camille Beauplan transfigurent une société en mutation, en tension entre le passé et le futur. On pourrait qualifier ses représentations de rétrofuturistes montrant un avenir tel qu’on le voit dans le passé. Camille Beauplan montre une société malade, à l’urbanisme écrasant, inadapté à l’homme mais qui en jette par sa grandiloquence.
On peut aussi éprouver face à ses peintures un tiraillement bizarre entre le passé et le futur. Le traitement des bâtiments et de leurs perspectives, rigoureusement mathématiques, ressemblent aujourd’hui à de banales images d’architecture virtuelle, et aux affiches des projets de construction des gros groupes montrés sur les façades des immeubles des années 60 en voie de démolition.
Les peintures de Camille Beauplan pourraient aussi être une vision post-apocalyptique de notre civilisation, déshumanisée, mais avec soupçon d’ironie. C’est beau, c’est propre, mais ça ne marche pas, la vacuité des espaces nous submerge, nous sommes inadaptés à nos propres constructions.
Cette exposition fait suite à une résidence de l’artiste à L’Assaut de la menuiserie. Durant six semaines, Camille Beauplan s’est attachée à travailler sur « ses » points de vue de la ville de Saint-Étienne.
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Camille Beauplan