Congrès de l'Alliance graphique internationale - AGI Open

Conférence
Design graphique
Alliance graphique internationale - France Baden

Le prochain congrès de l’Alliance Graphique Internationale (AGI) se tiendra à Paris du 17 au 22 septembre prochain autour du la thématique de «frontières», en présence de personnalités internationales du domaine du graphisme, de la création et de la culture. Plusieurs conférences ouvertes au public «AGI Open» se dérouleront dans des lieux partenaires, tels que l’Odéon-théâtre de l’Europe, École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD), la Maison de la radio ou le Palais de Tokyo du 18 au 21 septembre sur inscription (16 euros pour les étudiants, 50 euros pour les professionnels). Avec Andrew Ashton, Marc Barani, Peter Bil’ak, Erik Brandt, James Yeha Brown, Minchaya Chayosumrit, Paul Cox, Ken Garland, Antonio Silveira Gomes, Nikki Gonnissen, Igor Gurovich, April Greiman, Joost Grootens, Hansje van Halem, Masaaki Hiromura, Yoshiaki Irobe, Javier Jaén, Na Kim, Rico Lins, Sascha Lobe, Celso Longo / Daniel Trench, Paul Mijksenaar, Flávia Nalon, Aaron Yung-Chen Nieh Lucienne Roberts, Uehara Ryosuke, Ahn Sang-soo, Niels Schrader, Ralph Schraivogel, Ariane Spanier, Joost Swarte, Daniela Villanueva Valdes / Mara Soler Guitian, Henning Wagenbreth, Thomas Widdershoven, Jan Wilker, Lance Wyman.

Plus d’informations et détails du programme : www.2017.agi-open.com

Chaque année, le congrès de l’AGI réunit plusieurs centaines de participants venus du monde entier. Après Séoul en 2016, il revient à Paris (la précédente édition parisienne remonte à 2001, quand elle célébrait le cinquantième anniversaire de l’association) avec une volonté renforcée de croiser les expériences et les visions sur la planète de demain. 
Pour les organisateurs de l’édition 2017, le thème de «frontières» représente une notion-clé par laquelle ils souhaitent traiter de l’évolution du contexte social du graphiste. Ce choix s’explique non pas uniquement parce que les flux migratoires mondiaux ont exacerbé les courants nationalistes dans leur volonté de sécuriser les frontières mais également en raison des frontières inhérentes à la profession. 
Pour souligner l’importance du débat, le congrès parisien sera ouvert à tous et non plus réservé aux seuls membres de l’AGI (exception faite de la soirée de bienvenue du dimanche, le lundi matin réservé à la présentation des nouveaux membres et de l’assemblée générale du vendredi). 

Le programme a été conçu avec l’ambition d’abolir les frontières : pour la première fois de son existence il choisit l’itinérance et se déplacera d’un lieu emblématique de la ville à un autre. Ainsi, chaque jour, le graphisme ira à la rencontre d’autres disciplines dans des lieux d’exception. Ces rencontres ont pour but de voir naître des débats fructueux entre générations et entre métiers de la création. La notion de frontière sera traitée par section spécifique en étroite relation avec le lieu d’accueil et cette communauté présente d’artistes, de scientifiques, d’auteurs, de directeurs de théâtre et d’architectes. 

Nous nous rencontrerons à la Cité de l’architecture et du patrimoine où la ville de Paris (et sa gestion de ses frontières) sera introduite. À l’Odéon-Théâtre de l’Europe, coeur du débat public durant la Révolution française et lieu de manifestations depuis lors, les nouveaux adhérents de l’AGI appelleront à penser au-delà des pratiques courantes. L’EnsAD (École nationale supérieure des Arts Décoratifs) réunira les étudiants et les professionnels dans une démarche de transmission de savoirs.

La notion d’espace sera débattue lors des conférences à la Maison de la radio. Le Palais de Tokyo sera le lieu de discussions sur l’importance des échanges interculturels et le Centre Pompidou accueillera l’assemblée générale de l’Alliance. 

À travers les frontières, l’exemple français

En France travaillent des graphistes aux pratiques très variées. Ils y trouvent, tous à leur façon, un équilibre entre la tradition “beaux-arts” du design, très présente dans le pays, et des approches plus rationalistes comme l’anglo-saxonne ou les écoles suisses. Le vaste éventail des pratiques de la profession regorge de niches hautement spécialisées. Le pays peut se vanter d’une abondance d’institutions culturelles et beaucoup de commanditaires sont ouverts aux idées des artistes et des designers. 
Le fait que, parmi les vingt-huit membres français de l’AGI, la moitié soit née hors de France démontre le cosmopolitisme du pays, et particulièrement à Paris. Ce cosmopolistisme caractérise pleinement l’organisation du congrès : tant les hôtes, les intervenants, les invités que les lieux d’accueil et la programmation annexe inviteront à penser le graphisme au-delà de son territoire. 
Lorsqu’en 1955, l’AGI présenta son exposition Art et publicité dans le monde, la question de la relation entre graphisme et sujet d’utilité publique n’était pas posée, et encore en 2001 lorsque l’AGI célébra son 50e anniversaire à Paris, des créateurs tel Pierre Bernard durent affirmer et défendre la notion de graphisme comme élément moteur constitutif de l’espace public. Depuis, et principalement dû à l’irruption de la pensée marketing dans les services publics et le secteur culturel, le rôle des professionnels de la création semble y être encore restreint. Les organisateurs du congrès de 2017 ont la conviction que la puissance d’une alliance internationale telle que l’AGI doit servir à promouvoir la position et l’indépendance de la profession, à la rendre plus visible, plus influente, et, conformément aux voeux de ses fondateurs, plus au service de la cause publique.

Adresse

Alliance graphique internationale - France Martinsbergstrasse 11 CH-5400 Baden France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022