Cinéma, Liaisons Heureuses

La jeune galerie d’art contemporain, La Banane, fête un an à Cannes. Tout le mois d’août, la galerie présente Cinéma, Liaisons Heureuses, une exposition autour du cinéma et de l’art vidéo.

Exposition de groupe avec des artistes de la galerie qui s’inspirent du cinéma et de son histoire : Emmanuel Guillaud (France, 1970), Steven Rudin (Etats-Unis, 1972) et Alberto Storari (Italie, 1975). Commissaire d'exposition : Bernard Coets.

À travers une sélection de vidéos, photographies, peintures et collages, l’exposition aborde les relations entre l’art visuel et le cinéma. Les artistes nous présentent comment ils sont influencés par le 7ème art.

Pour cette exposition, l’artiste Alberto Storari, peintre et photographe qui travaille à la fois par transfert photographique et peinture sur papier de tissu, a créé une série de six images transparentes qui retracent le cinéma des années cinquante avec notamment Anita Ekberg et Romy Schneider. Les photographies transparentes se lisent comme un carnet de bord pour nous raconter une histoire du 7ème art à travers des posters publicitaires du cinéma et des images des salles de cinéma . Parallèlement, il présente un portrait intime de Marilyn Monroe. Les visiteurs découvriront également une vidéo d’une copie du livre Moby Dick sur lequel l’artiste a gravé des images et des couleurs. Tel un court métrage, cette vidéo nous plonge dans un récit mystérieux entre mer et terre.

Steven Rudin présente deux nouveaux collages qui sont inspirés du cinéma d’Hollywood des années 40, le Film Noir. Pour ces deux collages minutieux, Rudin utilise un style bivalent noir et blanc dramatique avec des situations et des personnes improbables. L’artiste explore si l’absence de couleurs est l’effet d’une soustraction ou l’effet d’une addition. Est-il question d’enlever une couche ou d’en ajouter une? Quel est l’effet du noir et blanc sur nos souvenirs? Comme dans un film criminel, les images sont flottantes avec des perspectives imbriquées et au centre des personnages  très suspects.

Emmanuel Guillaud, photographe, vidéaste et chorégraphe, présente une courte vidéo et une photographie argentique qui sont inspirés des théâtres de fantasmagorie (18ème siècle), le prédécesseur du cinéma. L’artiste, comme un magicien, fait apparaître un être envoûtant, mi-humain, mi-surnaturel, qui danse sur une musique mystique. Dans son œuvre, l’artiste construit des installations multimedia immersives et éphémères qui mêlent performances, projections d’images, son et lumière. Les visiteurs sont invités à se plonger dans des mondes mystérieux et poétiques, des désirs étranges, flottants et enivrants.

L’exposition mélange peintures, collages, photographies et vidéos qui nous transportent dans la relation entre art visuel et cinéma.