Charles Gadenne (né en 1925)

Charles Gadenne est né cour Loridan, rue de Tournai, dans le quartier des Trois Ponts, à Roubaix, en 1925. Elève de l’institut Turgot puis de l’école des beaux-arts de sa ville natale où il est notamment marqué par l’enseignement d’Eugène Leroy, en 1942, il devient à Meudon, l’assistant du sculpteur Albert de Jaeger, lui aussi roubaisien, et peut suivre les cours de l’école nationale supérieure des beaux-arts et fréquenter l’atelier de Marcel Gimond. En 1949, une bourse de l’Etat lui permet de visiter l’Italie et, en 1951 la ville de Roubaix lui commande un monument pour le cimetière militaire. Pendant les années cinquante, il obtient plusieurs commandes publiques, il expose au Salon des artistes français et au Salon d’automne et enseigne à Laon puis à Dunkerque. En 1969, Gadenne adhère au Groupe de Gravelines fondé par le roubaisien Arthur Van Hecke. Il deviendra président de cette association qui, grâce à ses invitations d’artistes et à ses achats de gravures, suscitera la création en 1980 du musée de l’estampe et du dessin original. L’artiste installe à Saint-Pol-sur-Mer un atelier de lithographie et une fonderie de bronze. Son travail personnel est reconnu avec de nombreuses expositions – notamment à l’Hôtel de Ville de Roubaix en 1974-, des commandes importantes, par exemple pour le jardin de la Poudrière à Gravelines, et le prix de sculpture du Salon d’automne qui lui est attribué en 1984. En 2002, la Ville de Roubaix lui commande le Buste d’André Diligent dont un exemplaire est placé à la mairie et une autre épreuve à l’entrée du musée d’art et d’industrie qui porte le nom de l’ancien maire. Parallèlement à son travail de sculpteur, Charles Gadenne construit un très important œuvre graphique, commencé aux premières heures de la formation de l’artiste. Ses amis Bruno Vouters et Jean-Marie Bédoret ont eu l’idée de présenter cet aspect méconnu et de lui consacrer un ouvrage largement illustré. Les musées de Roubaix, la ville des premières années, et de Dunkerque, où s’est bâti l’essentiel de l’œuvre, se sont associés pour révéler ces « lignes de vie ».