Cas de figures

Exposition
Arts plastiques
La Station Nice
Pour sa nouvelle exposition, intitulée Cas de Figures, l'association La Station choisit de confronter trois regards sur la peinture contemporaine. Au travers des oeuvres d'Armen Eloyan, de Konsortium et de Yann Serandour seront explorées les problématiques plastiques, théoriques et politiques que soulève aujourd'hui la pratique de cet art pluriséculaire. Des divergences entre ces différents artistes naît un dialogue singulier : les peintures expressionnistes, parfois violentes mais non dénuées d'humour d'Armen Eloyan s'opposent à celles, radicalement minimales et cérébrales du groupe allemand Konsortium. En parallèle, les parasitages et les déplacements opérées dans les oeuvres de Yann Serandour ne tranchent pas, mais nourrissent au contraire le débat pictural qui semble avoir lieu. Tous interviendront, sur le lieu même, le mois précédant l'ouverture de l'exposition : par le biais de productions réalisées in situ, ils construiront une exposition inédite, créée par les oeuvres elles-mêmes, dans un temps donné. Ainsi, pas de tromperie, pas de raccourci : les oeuvres s'opposent, interagissent, se répondent, s'affrontent....et finissent par ouvrir un horizon complexe, certes, mais loin de tout simplisme, de toute didactique.

Complément d'information

Armen Eloyan
né en 1966 à Yerevan en Arménie. Vit et travaille à Zurich

Le monde décrit par les toiles étonnamment expressives d'Armen Eloyan, brutal, complexe et sombre, dénote paradoxalement un humour sous-jacent. Les œuvres d'Eloyan s'inspirent d'expériences collectives et personnelles - contes de fées, bandes dessinées, films hollywoodiens ou images de célébrités qui ont marqué sa jeunesse - qu'il réinvestit avec une grande énergie émotionnelle et physique pour formuler un discours parodique sur la vanité et l'absurdité actuelles.
www.lespressesdureel.com

Konsortium
groupe composé de 3 artistes : Lars Breuer, né en 1974 à Aachen ; Sebastian Freytag, né en 1978 à Hannover ; et Guido Mûnch, né en 1966 à Essen. Vivent et travaillent à Dusseldorf.

5 minutes avec Konsortium
extrait d'une interview réalisée sur www.rmit.org lors de leur exposition, Schwarz, à la RMIT Gallery, Melbourne, septembre-octobre 2009.

- Vous êtes un groupe de trois artistes : comment votre travail s'organise? Avez-vous chacun un style très différent?
Nous travaillons ensemble depuis de nombreuses années. Cette collaboration élargit notre vocabulaire visuel, formel et théorique. Quand nous créons des installations, nous essayons d'être proche de la notion de Gesamtkunstwerk, l'oeuvre d'art total, de l'"Esprit Nouveau", ou bien encore du Cabinet des Abstraits d'El Lissitzky.
Quel est le point de rencontre? Est-ce une image, un processus, un matériau, une idée?
Ce n'est pas vraiment un processus ou un matériau. Nous ne partageons pas d'atelier ; nous partageons plutôt une vision et une attitude communes de l'art et du monde.
Qu'est-ce qui vous définit en tant que groupe? Partagez-vous un parti pris artistique?
Notre position artistique découle surtout du refus que nous opposons aux choses qui ne nous intéressent pas. Nous savons surtout ce que nous n'aimons pas. Cela pourrait être une affirmation par la négative.
(...)
Y a -t-il un "style" Konsortium?
Oui, mais ce style devrait plutôt être perçu comme la somme d'intérêts, de visions, de parti pris esthétiques. Nous pourrions définir ce style comme étant du chic radical ou du minimalisme frustré....
Le style Konsortium s'inscrit-il dans un mouvement artistique?
Nous essayons de trouver un nouveau genre. Mais nous nous inscrivons dans la veine du modernisme.
Cela fait cinq ans que vous travaillez ensemble. Comment vous êtes vous rencontrés?
Nous étions tous les trois à l'Académie de Düsseldorf.
(...)
Pensez-vous que Konsortium s'inscrit dans une sensibilité typiquement allemande?
Vu de l'intérieur, c'est difficile à dire. Nous regardons beaucoup l'art au niveau international, et bien sûr, nous sommes très influencés par l'art américain des années 50 à 80. Beaucoup de nos influences proviennent également de l'art allemand de la même période (Zero, l'architecture allemande, Kraftwerk, Blinky Palermo).
(...)

Yann Sérandour
né en 1974 à Vannes

Ma pratique est peut-être et avant tout une pratique de réception et de lecture qui initie de nouveaux développements à partir d’œuvres et de produits « finis ». L’enjeu n’est pas tant de commencer que de recommencer, en déplaçant ailleurs et autrement ce qui a été amorcé par d’autres.
(Yann Sérandour et Charlotte Laubard, « Entretien » in Incipit, catalogue de l’exposition, Paris, Fondation d’Entreprise Ricard, 2006)
Pouvant prendre la forme d’inserts, de suppléments voire de notes en bas de page, le travail de Yann Sérandour est interstitiel et polymorphe. Il utilise des œuvres « historiques », des textes ou des signes visuels à partir desquels il opère différents types de lectures, parasitages et déplacements. Ces approches sont des manières, d’une part de réactiver et parfois de modifier les significations latentes d’une œuvre, et d’autre part, d’interroger les transformations des enjeux historiques, politiques, et esthétiques qui lui sont associés.
www.vasistas.org

Autres artistes présentés

Armen Eloyan, Konsortium, Yann Sérandour

Partenaires

La Station bénéficie des soutiens : du Centre Hospitalier Universitaire de Nice, de la Ville de Nice, du Ministère de la Culture DRAC PACA, du Conseil Général des Alpes Maritimes, du Conseil Régional PACA, de la Villa Arson. des sociétés Alphagraf, La Strada et l’hôtel Windsor.

Horaires

du mercredi au samedi de 13 à 19 heures

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

La Station 89 Route de Turin 06300 Nice France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022