Camille Saint-Jacques

« “L’égaré“ c’est moi. Un égaré dans la peinture, qui depuis quelques temps a l’impression non pas d’y voir plus clair, mais de mieux se perdre qu’autrefois. Laissons de côté ceux qui savent où ils vont ! Occupons nous de l’art de se perdre, d’une politesse de l’errance. » 
Camille Saint-Jacques 

La Galerie Bernard Jordan présente les aquarelles des dernières années de Camille Saint-Jacques. Elles sont exécutées sur des feuilles 65 x 50 cm qui sont assemblées et qui déterminent le format, les plus grandes étant constituées d’un assemblage d’une dizaine de feuilles. 

Camille Saint-Jacques peint tout d’abord un cadre en laissant une marge tout autour de la feuille et c’est dans ce cadre, élément essentiel de la peinture, qu’il va peindre à l’aquarelle et parfois aussi avec une préparation au “drawing gum“ qui est un gomme qu’il pose avant de peindre et qu’il enlève, laissant ainsi en réserve la partie de la feuille qui a été recouverte. 

Le sujet de ses peintures est très simple, c’est pour un grand nombre de ses aquarelles la flaque d’eau et ses reflets qu’il peut observer de sa fenêtre ou bien le ciel et les paysages lors de ses voyages aux Etats-Unis. 

Camille Saint-Jacques se réfère souvent à Constable : “Mon art limité et particulier se trouve au pied de chaque haie et dans chaque chemin de campagne, là où par conséquent, personne ne pense qu’il vaut la peine d’aller le ramasser…“