Céline B.

Il existe une façon de dessiner où le trait appelle le trait voisin puis un autre et un autre encore… À la fin, le soleil de Céline B. aura laissé une ombre, un contour innocent sur la certitude d’un geste, sur la qualification d’un outil.

L’image aura pris des allures de sculpture puisqu’on est tenté d’en faire le tour pour en contempler l’envers. D’ailleurs le papier n’est plus plan, il s’est gaufré sous la pression du crayon et les moirures ajoutent à ce relief semblent hésiter entre une marionnette et son ombre proprement définie.

Des rythmes naissent, dans ces ombres, de gestes entre calme, prudence et nerveuse anxiété pour arrêter gravement l’outil simple et la main qui le trace dans le luxe d’un seul dessin.

Bernard Plasse