Brassaï

Manifestation/Festival
Photographie
Collégiale Saint-Pierre-le-Puellier Orléans
Comme chaque année, Images au Centre présente à Orléans un grand nom de la photographie. Une large présentation de l’oeuvre de Brassaï sera l’occasion d’apprécier de nouveau la magie de son oeuvre. La nuit s’avère la complice du photographe qui jongle avec les lumières, les masses et les formes. Brassaï prend ainsi conscience « que seule la photographie pouvait parvenir à saisir cette intensité et cette puissance d’expression » nécessaire pour traduire sa vision et la beauté des choses banales.

Complément d'information

Brassaï

« La photographie, je ne l’ai jamais considérée comme un but en soi, mais comme un moyen.
Un merveilleux moyen ! De saisir les choses belles, étranges ou curieuses qui m’ont surpris, ému, émerveillé : un visage, un corps de femme, le regard d’une bête, la féerie latente et éphémère que recèle la rue, le mur. Pour moi, le photographe est un collectionneur - un collectionneur d’images en même temps que des moments d’émotion de sa vie. » (lettre à Jean Keim, 11 juin 1972)

Gyula Halasz est né à Brasso en Transylvanie (Hongrie) le 9 septembre 1899. C’est à son arrivée à Paris, en
1924, qu’il adopte le pseudonyme Brassaï, inspiré du nom de sa ville natale.
Dans un premier temps, il gagne sa vie en écrivant - sous le nom de Halasz - des articles sur Paris pour des magazines hongrois (Periszcop) et allemands (Koelnischer Illustrierte), et en recherchant des photos ou des documents divers pour Paul Eluard et André Breton. Il rencontre le Tout-Paris du monde littéraire et artistique et se lie d’amitié avec André Kertész vers 1926. Celui-ci assure l’illustration de certains de ses articles.
La modernité de Paris fascine Brassaï, et c’est au cours de ses errances nocturnes dans la ville que s’éveille son intérêt pour la photographie. Sur les conseils de Kertész, il achète un appareil Voigtländer et réalise ses premières vues de nuit. « Déambulateur » à la curiosité insatiable, Brassaï « part à l’aventure sans but,
excepté le but d’une recherche perpétuelle » (lettre d’Henry Miller à Franck Dobo, 1933). Il effectuera toute
sa vie ses tirages lui-même.
En 1932 paraît un ouvrage qui réunit ses photographies de Paris : « Paris de nuit ». A la sortie du livre, Emile Henriot lui consacre une longue critique dans Le Temps (30 janvier 1933) : « [...] Ce ne sont que des photographies, mais on dirait autant d’eaux-fortes, de lithos, de lavis à l’encre de Chine ; et d’un effet d’autant plus saisissant que, dans ces épreuves, le spectateur reste assuré qu’il a affaire à une reproduction totale
et mécanique du réel, où nul détail n’est écarté par le choix arbitraire de l’artiste : les accents seuls sont de l’artiste, qui pour faire parler son tableau n’est libre que du choix du sujet, de la façon de le centrer, et de disposer ses lumières. [...]. »
Il ne s’en tiendra cependant pas à la seule contemplation du paysage parisien, ses promenades continuelles
dans Paris lui offrant matière à une « étude de moeurs de la faune parisienne ». Il fréquente le milieu et
même les voyous de l’époque dont il dresse le portrait. L’étendue et la variété des intérêts de Brassaï révèlent à travers son oeuvre photographique son attrait et sa fascination pour la ville et sa population.
Brassaï meurt le 7 juillet 1984, il repose au cimetière Montparnasse.

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Collégiale Saint-Pierre-le-Puellier Place du Cloître Saint Aignan 45040 Orléans France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020