BLANDINE HERRMANN
ENTRE MÉMOIRE ET EFFACEMENT
Mon beau navire, ô ma mémoire,
avons-nous assez navigué
dans une onde mauvaise à boire
avons-nous assez divagué
de la belle aube au triste soir?
(La chanson du mal aimé) Guillaume Apollinaire
À quel moment une image s¹archive-t-elle ? À quel moment n¹est-elle plus d'actualité ? Blandine Herrmann travaille sur la mémoire. Celle qui revient sans cesse. elle s'interroge sur le statut des images. Leur rapport particulier au temps. En suivant les petits journaux locaux, nous pouvons nous autoriser à rêver devant les fêtes de villages, les résultats du bac et les maisons fleuries.
Ces petits événements constituent une matière, au bord de l'effacement et sur le point de disparaître.
Avec ces outils, une pratique s¹engage. D¹abord celle du dessin, chronique (carnets de recherches et d'écritures) puis celle de la peinture, comme le témoignage d¹une pensée qui s'archive.
Blandine Herrmann considère la peinture comme une manière d'interroger notre rapport à la disparition. Les couches s'ajoutent les unes après les autres dans un processus de recouvrement. C¹est un questionnement sur cette pratique et le désir d'être peintre (fantômes, présences).
L'artiste se nourrit également de littérature, elle cite Marguerite Duras se rapprochant chaque jour un peu plus de la mer. Et Claude Simon aussi fait partie du voyage.
"Un peu absente du lieu ou je parle (...) Je ne sais plus rien depuis que je suis arrivée à la mer."
Tarifs :
Gratuit