BEAU À LA LOUCHE
La Galerie Alberta Pane a le plaisir de présenter dans son espace à Paris la troisième exposition personnelle de João Vilhena.
C’est en chinant des photos, des stéréoscopies et des cartes postales anciennes que João Vilhena trouve la plupart de ses sujets. L’objet photo a un rôle central dans son travail. Chargés d’affect, la carte postale et le cliché de vacances sont très souvent le support d’un souvenir, d’une saudade, évoquant à la fois l’éloignement et l’attachement à un lieu d’appartenance. Ludique, la vue stéréoscopique* est, avant tout, pulsion scopique. Au fil des années, ces supports sont devenus pour l’artiste le champ d’une déambulation graphique.
Pour cette nouvelle exposition, ses dessins entrent en dialogue fictionnel avec le champ imaginaire qui découle du thème de l'eau. À l’instar de Sir Walter Raleigh, qui prétendit calculer le poids de la fumée en pesant un cigare et ensuite le poids de ses cendres, les œuvres de cette exposition partent de l’exercice (absurde) de pensée suivant : si jusqu'à 60% du corps humain est composé d’eau et que celle-ci est renouvelée à la cadence moyenne de 2,4 litres par jour, quelle est la part de désir contenue dans ce précieux liquide quand on parle d’avoir L’eau à la bouche ?