"Echappée I", 2013-2014, tirage Ultrachrome sur papier Hahnemühle FineArt Baryta, 150 x 101 cm

Biographie

Béatrice Helg est née à Genève en 1956. Après des études de violoncelle au Conservatoire de Musique de Genève, elle étudie la photographie au California College of Arts and Crafts, au Brooks Institute en Californie ; puis à l’International Center of Photography (ICP) à New-York. En 1979, elle participe avec ICP à l’organisation de Venezia ’79 – la Fotografia.

Béatrice Helg vit et travaille à Genève.

Depuis 1979, plus d’une soixantaine d'expositions personnelles ont été consacrées à son œuvre, parmi lesquelles une exposition à la Witkin Gallery, Inc., New York (1986, 1989) ; au Museum of Contemporary Photography, Chicago (1993); au Museum of Photographic Arts, San Diego (2001) ; à la Galerie Jan Krugier & Cie, Genève (2002, 2008) ; à la Galerie Thessa Herold, Paris (2004, 2007, 2010) ; à la Jan Krugier Gallery, New York (2005) ; au Musée Tinguely, Bâle ; à l'IVAM – Institut Valencià d’Art Modern, Valence et à la Chapelle Saint-Martin du Méjan, Rencontres d’Arles (2006) ; à la Galerie Edwynn Houk, Zurich (2011) ; et plus récemment au Museo Fortuny, Venise (2012).

Ses photographies figurent dans de nombreuses collections renommées : la Bibliothèque nationale de France, Paris ; la Maison Européenne de la Photographie, Paris ; le Musée de l’Elysée, Lausanne ; l’International Center of Photography, New York ; Sondra Gilman and Celso Gonzalez-Falla Collection of Photography, New York ; le Museum of Fine Arts, Houston ; le Los Angeles County Museum of Art ou le Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa.

L'œuvre de Béatrice Helg occupe une place singulière dans la tradition de la photographie mise en scène qui a vu le jour dans les années 80. En effet, bien loin des œuvres hyperréalistes ou narratives, ou des reconstitutions de scènes de la vie quotidienne, son travail donne à voir des formes abstraites, des mondes lumineux.

L’icône, dans la tradition orthodoxe, est une fenêtre ouverte sur l’invisible. Et c’est l’image qui nous vient à l’esprit en contemplant les espaces construits de Béatrice Helg qui vibrent d’un silence d’outre-monde. Depuis ses premiers travaux, l’artiste a su conjuguer matière et théâtralité, ou réel et vision. Influencée par l’avant-garde russe et le constructivisme, passionnée par l’architecture, le théâtre et l’opéra, elle met en scène ses photographies, crée des espaces monumentaux où semblent s’entremêler la sculpture, la peinture, l’environnement et surtout la lumière. Plus que tout autre, la lumière est ici le matériau sans quoi l’œuvre n’existe pas. Elle est le médium par lequel toute révélation est possible. Ces « tableaux », hantés par la contradiction entre lumière et obscurité, ouvre sur un infini, sur une quête d’absolu ou la recherche de l’illimité d’un mystère intérieur. Pour l’astrophysicien français Jean-Pierre Luminet, « contempler l’œuvre photographique de Béatrice Helg, c’est être reçu dans son rêve d’univers... De l’ombre à la lumière, tel est le leitmotiv. Présence permanente de l’une et de l’autre, équilibre puis déséquilibre, passage de l’une à l’autre, et vice-versa : c’est toute l’histoire du cosmos qui est racontée là ». 

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Dernière mise à jour le 17 octobre 2015