Arthur Aillaud
Les paysages dans les tableaux d'Arthur Aillaud se trouvent à la lisière et montrent l'endroit flou de la contiguïté. Qu'il s'agisse d'une parcelle plantée d'arbres ou d'une forêt, toujours quelque chose est là, plus ou moins caché, pour signaler que ce territoire est un intervalle hanté par la proximité. Inextricable par définition, lieu de la perte et de l'ornière, la forêt est une pelote où l'oeil cherche, parcourt, s'égare, approche et recule afin de trouver dans la couleur un espace, un signe pour s'orienter. Comme le promeneur, celui qui regarde la toile de près, est perdu (...). Avec de la distance, la réalité concrète de la matière picturale rejoint le sujet. L'entre-deux s'organise. Foisonnante et solidaire, la forêt s'agence (...). Elodie Issartel