Antoine Donzeaud
‘De 10h à 4h du matin’ - Je vis je visser - PNL
Dans chacune de leurs chansons - en dehors des vêtements de luxe, d’argent et des voyages - ils rappent avant tout sur leur routine professionnelle. Tous les jours, sans cesse, debout au coin de la rue, à vendre leur produit, passer des coups de téléphone, transformant la rue en bureau ; des canapés abandonnés en fauteuils de bureau, dealer comme travailler à l’usine ; il faut aider la famille ; et l’été, partir en vacances, pour ensuite revenir et tout recommencer.
Je voulais réfléchir à ces références sur le travail acharné, la pratique et l’entrainement.
Cette imagerie sérigraphiée sur des collages de bâches, empruntent à ces récits de la rue tandis que les fenêtres, produites en usine, supportant des bâches teintées, divisent l’espace et induisent un sentiment d’intimité, faisant écho à la vidéo d’une adolescente qui répète des gestes avec ses mains jusqu’à atteindre une parfaite dextérité. Une série d’imperméables accrochés au mur ressemblent à des figures fantomatiques flottant dans la pièce ; ou cela pourrait être simplement des uniformes pour se couvrir, pour peindre dans l’atelier, ou vendre de la drogue dans la rue.
Antoine Donzeaud, Octobre 2016
Nous entrons dans la galerie, et passons une série de grands formats sur châssis, imagerie que l'artiste collecte sur des panneaux d'affichage démantelés et des objets laissés aux encombrants, abandonnés dans les rues de ses trajets quotidiens à travers Paris.
En contraste à cette entrée en matière, l’espace principal de la galerie présente un nouvel ensemble de ‘transparences’, réminiscentes des dernières peintures à deux faces semi-transparentes produites par l’artiste.
Des fenêtres préfabriquées sont recouvertes des bâches que l’artiste a individuellement décorées de marques portant sa signature.
Alignés le long du mur de la galerie se trouvent les pardessus Vêtememes que l’artiste a traqués sur le net, mimiquant Vetements, marque de la rue - virée haute couture. L’artiste assimile le discours de réseau avec des normes de production anonymes, définissant un langage autour d’une production individuelle et communautaire dans une économie d’appropriation.
Andreas Waris
Tarifs :
Gratuit