Leïla PAYET

Capture d'écran d'une vidéo sur laquelle on voit s'écrire le texte d'une citation "Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde. Aimé Césaire

Discours sur le colonialisme Aimé Césaire 3, série Tapis mendiant, 2014.

Vidéo citation écran, 26 s.

Biographie

Vit et travaille à La Réunion

Leïla Payet travaille sur le « récit de fabrication » du territoire insulaire qu’elle habite. À partir d’un atlas de recherches contenant des réserves d’images et de données, elle compose des œuvres ouvertes et en dialogues. Celles-ci portent en partie sur ce que l’on nomme art « primitif » ou « exotique » et sur leurs modalités d’existences périphériques dans une pensée globalisée. Conçues comme des productions embryonnaires à partir d’un langage primaire, ses œuvres s’élaborent comme « des ritournelles, des émissions graphiques, des jets de la pensée ». Chaque corpus, dont le central No statues/No statut, explore ainsi les procédés de fabrication d’une pensée, d’un discours ou d’une image, portant des questionnements sensibles sur les « processus de créolisation » intimement liés à la colonisation et à la décolonisation. Une œuvre en travail, qui interroge nos « formes de voir » et soulève en creux une lutte pour la réhabilitation d’histoires, de langages et de territoires invisibilisés, contorsionnés, dépossédés.

Leïla Quillacq, extrait de texte et entretien avec l’artiste, pour documents d’artistes La Réunion, 2020.

 

Leïla Payet’s work focuses on the “origin story” of the insular territory she lives in. Her starting point is an atlas of research that consists in a collection of images and data, which she uses to compose open-ended and conversational works. These works centre on so-called “primitive” or “exotic” art and their peripheral existence in globalised thought. Designed as embryonic productions based on a primitive language, they are meant as “repeated refrains, graphic emissions, bursts of thought”. Each series, including the central No statuts/No statues, explores the way in which thoughts, discourses and images are constructed, and questions the “creolisation process” that lies at the heart of colonisation and decolonisation. Hers is a work in progress that questions our “ways of seeing” and implicitly raises the issue of the struggle for the rehabilitation of stories, languages and territories that have been stifled, contorted and dispossessed. 

Leïla Quillacq, excerpt from a text and interview with the artist, for Documents d’artistes La Réunion, 2020.

Traduction : Lucy Pons, dans le cadre du Partenariat Centre national des arts plastiques / Réseau documents d'artistes.

 

/// Le dossier de l'artiste sur le site ddalareunion.org

Site internet et réseaux sociaux

Source

Documents d'artistes La Réunion

Dernière mise à jour le 14 décembre 2021