Leïla PAYET

Capture d'écran d'une vidéo sur laquelle on voit s'écrire le texte d'une citation "Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde. Aimé Césaire

Discours sur le colonialisme Aimé Césaire 3, série Tapis mendiant, 2014.

Vidéo citation écran, 26 s.

Biographie

Vit et travaille à La Réunion

Que peuvent bien avoir en commun un « kit de tétons pour braille », des petites murailles en carrés de sucre et un film mettant en scène la fuite et les tourments d’une femme créole dans le paysage paisible d’un bord de rivière ? De prime abord, le travail de Leïla Payet paraît insaisissable, indescriptible. On ne peut réellement le cerner. Fait d’une grande diversité de formes et de questionnements, chaotique et complexe, il est à l’image de l’artiste, le fruit de rebonds incessants, marqueurs de son extrême perméabilité au monde et de sa nébulosité. Son travail doit se lire comme le dépliement d’une pensée (plastique) en mouvement, il se développe en strates, des travaux de performance jusqu’aux projets de recherche sur la fabrication de la culture et de ses récits. De l’expérience solitaire à la grande danse de la vie. Mais pour l’analyser, on doit d’abord se forcer à éliminer toutes tentatives de généralités pour l’aborder en fragments épars. Son œuvre sibylline se révèle alors être une « construction » dans laquelle les productions ne cessent d’interroger et de renégocier les relations de l’art à la société.

Diana Madeleine, extrait de Elle est une île : indicible et invisible — Langage et espace dans l’œuvre de Leïla Payet, 2023

 

What could a “Braille nipple kit”, little walls made out of sugar cubes and a film showing the escape and torments of a Creole woman on the peaceful banks of a river possibly have in common? At first glance, Leïla Payet’s work seems evasive, indescribable and hard to figure out. Just like the artist herself, it is made up of a wide range of forms and questions, chaotic and complex, the product of ceaseless ricochets, indicators of her extreme receptiveness to the world and nebulosity. Her work should be understood as the unfurling of a (plastic) way of thinking that develops as layers, from her performance pieces to her research projects on the makings of culture and of its narratives. From the experience of solitude to the great dance of life. But in order to analyse it, one must first force oneself to eliminate any and all attempt at generalisation and approach it as scattered fragments. Only then does her enigmatic output reveal itself as a “construction” in which each work never ceases to question and renegotiate
art’s relation with society.

Extract from She is an island, indescribable and indivisible - language and space in the work of Leïla Payet, by Diana Madeleine, 2023 

Traduction : Lucy Pons, dans le cadre du Partenariat Centre national des arts plastiques / Réseau documents d'artistes.

 

/// Le dossier de l'artiste sur le site ddalareunion.org

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Source

Documents d'artistes La Réunion

Dernière mise à jour le 8 janvier 2024